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Apprentissage : quels financements, quelle politique ? (Localtis)

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 07 juin 2022.

"France Compétences accuse un colossal déficit" et les CFA "doivent de leur côté trouver des recettes complémentaires pour financer leurs investissements", rapporte notre confrère Localtis qui a assisté le jeudi 2 juin, à la journée d’information organisée par la FNADIR (la fédération des directeurs de centre de formation d'apprentis) dont les membres s'inquiètent : "Les premiers effets du dispositif du coût/contrat (instauré par la loi de 2018, ndlr) commencent à être perceptibles", mais "les vrais impacts" interviendront en 2023, imposant d' "aller chercher des nouvelles sources de financement pour améliorer l’autofinancement des CFA".

En effet, le financement au contrat ne couvre que les dépenses de fonctionnement, pas les investissements ni les coûts d’ingénierie. Or, "depuis la libéralisation du secteur avec la réforme, le nombre d’établissements a triplé passant d’un millier à près de 3 000, ce qui exacerbe la concurrence entre eux" tandis que, "en avril, pour la première fois depuis 5 ans, le nombre de contrats a diminué de 12%" (Selon la DARES, le nombre des entrées en apprentissage était, sur le premier trimestre 2022, de 49 580 contre 53 580 à la même date l'année dernière, soit - 7,5 %, sans indication de ventilation par niveaux. Fin mars 2022, on comptait 899 700 apprentis, soit + 29,6 % sur un an, ici.)

Toujours selon notre confrère, l'Etat, "dépassé par le succès des primes à l’embauche des alternants" n'a pas de marge de manœuvre. Les Régions, en revanche, "ont leur rôle à jouer" puisqu'elles "n’ont pas réduit la voilure" et disposeraient de 180 M€ pour subventionner les CFA, contre 150 à 160 millions avant la réforme. La Banque des territoires, pour sa part, peut aider au financement des CFA en prenant des participations à leur capital, notamment de ceux qui interviennent sur la formation des publics les moins qualifiés et ceux des secteurs de l’industrie. À ce jour, trois établissements ont été financés. L’objectif est d’atteindre cind projets cette année et une quinzaine en 2023.

Mais le déficit de France compétences, qui doit emprunter 5 milliards d’euros pour finir l’année, montre, selon son directeur, que "le modèle économique de financement des CFA n’est pas encore stabilisé", et ce d'autant moins que "personne n’avait prévu une envolée aussi forte des contrats d’apprentissage". Il invite à une réflexion plus globale sur "la politique publique que l’on veut pour les jeunes".

Le site de Localtis ici

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