SNU : l'objectif des 50 000 jeunes volontaires est "atteignable" (S. El Haïry au Sénat)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mercredi 09 février 2022.
L'objectif que le Gouvernement s'est donné pour le SNU (service national universel) de 50 000 volontaires cette année est "atteignable", en effet "la courbe des inscriptions continue" après que 3 292 jeunes se sont inscrits pour la session ouverte au mois de février. Un tiers d'entre eux viennent de communes rurales, 7 % sont issus des quartiers en politique de la Ville et 3,5 % sont en situation de handicap. "Nous devons aller chercher la mixité de façon plus forte" en conclut Sarah El Haïry. La secrétaire d'Etat en charge de la Jeunesse et de l'Engagement était entendue, ce 9 février par les sénateurs de la Mission commune d’information sur le thème "Comment redynamiser la culture citoyenne ?" Elle fait valoir en revanche que la mixité filles - garçons est "parfaite", avec 50,5 % de jeunes filles.
Interrogée sur la généralisation du SNU, elle fait valoir que rendre obligatoire la participation des jeunes suppose une mesure législative, donc un débat parlementaire, et elle évoque des obstacles matériels. Les casernes qui accueillaient les conscrits du service militaire ne sont pas disponibles, et une mission de recension des bâtiments disponibles est en cours. Il faudrait dans chaque département au moins un bâtiment capable d'accueillir 300 à 350 jeunes. Se pose aussi la question de la pérennisation des encadrants, actuellement 3 500 à 3 700 personnes, titulaires du BAFA ou du BAFD, ou, dans des proportions comparables, venus de l'Education nationale ou des corps en uniforme.
La secrétaire d'Etat reconnaît par ailleurs que la qualité de l'information donnée aux collégiens, pour leur donner envie de se porter volontaires est "très inégale selon les territoires". Certains établissements mobilisent des moyens et les anciens élèves qui y ont participé, "dans d'autres lieux, la présentation est succincte", voire se limite à une mention sur "Pronote". Sarah El Haïry ne donne pas d'indications sur la proportion des collèges ou des enseignants qui sont "séduits" par le dispositif.
Elle indique encore qu'une réflexion est en cours sur la construction d'un "parcours de citoyenneté" tout au long de l'éducation, "dès le plus jeune âge", ainsi que sur l'ouverture du SNU aux jeunes étrangers qui souhaitent devenir français, et sur un outil qui permettrait aux jeunes volontaires de "garder un lien entre eux"...
La vidéo de son audition ici