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La division par deux du taux de redoublement n'a pas affecté la réussite des élèves, estime la DEPP

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 06 novembre 2014.

"On a longtemps pensé que le redoublement permettait d’offrir à l’élève une chance supplémentaire de maîtriser les compétences attendues", mais alors qu’en 1993, "46 % des élèves de troisième présentaient un retard scolaire d’un an ou plus, ils n’étaient que 24 % dans ce cas à la rentrée 2013", "le pourcentage d’élèves 'à l’heure' reçus au diplôme national du brevet  est resté constant sur les six dernières années" et "la proportion d’élèves de seconde 'à l’heure' obtenant le baccalauréat 'à l’heure' a connu une importante progression". C'est ce qui fait dire à la DEPP (service statistique de l'Education nationale) "que la politique de diminution du redoublement a permis d’atteindre une meilleure fluidité des parcours, sans affecter la réussite des élèves qui a globalement progressé".

La note d'information que le ministère vient de publier détaille les taux de redoublement pour chaque niveau en 2013, et souligne que "les politiques mises en œuvre localement ont eu un très net impact sur le taux de redoublement", notamment dans les académies de La Réunion, de Guadeloupe, de Rouen et de Versailles. Elle montre aussi que ces politiques n'ont pas eu le même effet selon les milieux sociaux, "la part d’élèves en retard en fin de collège chez les enfants d’ouvriers non qualifiés a diminué d’un tiers en dix ans, pendant qu’elle a été divisée par deux chez les enfants de cadres".

Elle rappelle que l’étude menée par l’OCDE à l’occasion de l’enquête PISA 2012 "met en évidence que 28,4 % des élèves français de 15 ans ont déjà redoublé au moins une fois, alors qu’ils sont seulement 20,3 % en Allemagne, 17,1 % en Italie, 13,3 % aux États-Unis, 8 % au Canada, 2,7 % au Royaume-Uni et 0 % au Japon" et qu’en France, "à niveau de compétence égal en mathématiques, en compréhension de l’écrit et en sciences, un élève issu d’un milieu défavorisé est deux fois plus susceptible d’avoir redoublé qu’un élève de milieu favorisé".

La note "forte baisse du redoublement : un impact positif sur la réussite des élèves" est téléchargeable ici.

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