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Nomination de Carole Grandjean : les réactions de "Une voie pour tous" et de P. Vivier (SNETAA-FO)

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 06 juillet 2022.

"Il est urgent d’avoir (pour le lycée professionnel) une ambition plus grande que les seuls chiffres d’insertion", estime le collectif "Une voie pour tous". Ce "collectif citoyen initié par des personnalités de la société civile, médiatiques, académique, politiques ou encore associatives structuré autour d'une ambition, le développement du lycée professionnel", soutenu notamment par Najat Vallaud-Belkacem (ancienne ministre) et Louis Boyard (ancien président de l'UNL), réagit à la nomination de Carole Grandjean, ministre déléguée à la formation et à l’enseignement professionnel. Le collectif voit dans cette nomination une marque de "l’attention portée à la voie professionnelle" et il considère qu' "il est essentiel que le lien entre le lycée et le monde économique reste proche", mais qu'il "reste néanmoins primordial de laisser le lycée à sa place, à savoir le lieu de l’enseignement de savoirs fondamentaux, de l’émancipation, de l’épanouissement. Le lycée professionnel doit rester dans le sanctuaire éducatif qui, avant de former des travailleurs, doit former des citoyens."

Par ailleurs, ToutEduc apprend qu'une intersyndicale se réunit ce mercredi 6 juillet à l'invitation de la CGT Educ'action "afin d'échanger sur cette nomination". Le SNETAA, le syndicat FO de l'enseignement professionnel n'y participera pas.

Dans une interview à Libération, son secrétaire général affirme, à rebours des autres organisations syndicales, que cette nomination pourrait être bénéfique pour le lycée professionnel si elle "permet de rapprocher les lycées professionnels du monde économique et le monde du travail de l’école" et "de mettre fin à la concurrence déloyale entre les Centre de formation d’apprentis et les lycées professionnels". Elle serait en revanche négative si "elle contraint les lycées professionnels à faire du 'tout apprentissage' (...). Il faut absolument maintenir des savoirs fondamentaux nécessaires en entreprise." Il fait remarquer que "30 % des contrats d’apprentissage sont rompus dans les trois mois, et (que) c’est parfois du fait de l’employeur".

Il ajoute que "l’école est un lieu stratégique", qu'elle est  "le dernier endroit où se côtoient des enfants de médecins, d’ouvriers, d’agriculteurs et de notaires", et que si "l'on présente très tôt (aux élèves) le métier de coiffeur, que l’on explique les formations, les types de contrats, les autres métiers qui l’entourent, celui qui deviendra médecin ne regardera pas avec condescendance celui devenu coiffeur ou plombier. Dans ce sens, le ministère du Travail peut apporter une vraie expertise. Tout est dans l’équilibre, il ne faut pas que la relation aille à sens unique, le ministère du Travail doit aussi apporter à l’école."

 

 

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