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Le calendrier du baccalauréat dénoncé, avec la réforme du lycée par le SUI, le SNALC, EPI, les associations de spécialistes

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 15 septembre 2022.

Le SUI, le syndicat FSU de l'inspection considère que "le choix de placer les épreuves de spécialité au mois de mars n’a pédagogiquement aucun sens". Il conduit "à un découpage de fait de l’année scolaire" avec une période de "bachotage intensif" de septembre à mars et une autre de démobilisation après mars. Il dénonce "une logique qui sacrifie les apprentissages aux impératifs d’un dispositif de sélection par ailleurs très contestable" (Parcoursup, ndlr) et pense "que c’est l’ensemble de la réforme du lycée qu’il faudra revoir".

Selon le SNALC, "on se dirige vers des épreuves de spécialité du 20 au 22 mars". Le syndical national des lycées et collèges dénonce "l'entêtement" du ministère qui "refuse de revenir à des épreuves nationales, terminales et anonymes", au mois de juin.

Le SNPDEN, le syndicat UNSA des personnels de direction, est divisé sur la question, un peu plus de la moitié de ses membres voudrait que ces épreuves soient passées au mois de juin, un peu plus de 20 % en mai, mais pour un quart, ils sont partisans de mars, bien qu'ils soient deux sur trois à avoir constaté un fort taux d'absentéisme après les EDS, qui ont été passées au mois de mai cette année. Qu'en sera-t-il si elles ont lieu au mois de mars ?

Pour sa part, l'association EPI, enseignement public et informatique, "ne peut que regretter que l'indispensable création d'une discipline informatique au lycée se fasse dans le cadre d'une telle réforme". Elle rappelle à cette occasion un avis du CSP (Conseil supérieur des programmes) qui souhaite faire évoluer l'enseignement de l'informatique en seconde. La Société informatique de France "demande que la science informatique occupe une place plus importante dans le programme de SNT".

La conférence des associations de spécialistes a rencontré le cabinet du ministre le 30 août et a souligné "les effets délétères du contrôle continu" qui génère des tensions, de "l’absentéisme stratégique lors des devoirs" et "la contestation des notes". Elle a également évoqué "l’absurdité pédagogique du calendrier de l’année de Terminale" et elle estime que l’épreuve du Grand oral "ne permet pas d’évaluer la maîtrise des connaissances, ni le travail accompli par les élèves pour la préparer. La performance orale l’emporte sur le fond." La conférence a également fait part à l'entourage du ministre du "mécontentement" des enseignants "en charge des enseignements de spécialité, dont les notes ont été modifiées et remontées". Le cabinet affirme que "le ministère n’a donné aucune consigne visant à remonter des notes" et il "minimise l’ampleur de cette harmonisation statistique" qui "porterait sur 17 à 20 % des notes seulement et, dans 90 % des cas, l’écart serait de 0,5 à 1 point". Pour les associations, ces chiffres "montrent, au contraire, que cette harmonisation est loin d’avoir été marginale". Les conseillers de Pap Ndiaye défendent le contrôle continu : "nous étions le seul pays au monde dans lequel le Baccalauréat était évalué à partir d’épreuves terminales." Quant au calendrier, le ministère n'entend pas le modifier.

Le site du SNALC ici, le site d'EPI ici, le site de la conférence des associations de spécialistes ici

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