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Le programme "Avenir(s)" réunit son comité d'orientation stratégique et bénéficie du soutien de toutes les parties prenantes

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 12 octobre 2022.

L'installation du "Comité d'orientation stratégique" du programme "Avenir(s)", ce 12 octobre, a été "un moment de cristallisation", estime Frédérique Alexandre-Bailly, directrice générale de l'ONISEP. Il a en effet réuni toutes les directions des ministères concernés, Education nationale, Agriculture, Mer, Culture, Travail, la DGEFP, le Haut commissariat aux compétences, Régions de France, le MEDEF, la CPME, les organisations de l'enseignement supérieur, les fédérations de parents d'élèves, un élu étudiant, un élu lycéen.. A noter cependant que les syndicats ne sont pas membres du comité d'orientation stratégique. Le représentant de la FCPE, interrogé par ToutEduc, salue "un changement culturel", "un changement de logiciel" pour "humaniser l'orientation". Il s'agit, ajoute-t-il de passer de la co-éducation à la co-orientation. Le président de l'APEL (les parents de l'école libre) préfère parler d"'éducation partagée", mais salue lui aussi l'implication des parents dans le processus d'élaboration. 

Il s'agit de construire, dans les années qui viennent un "passeport des compétences", qui suive l'élève du collège au lycée, puis qui soit, au minimum interopérable avec son équivalent dans l'enseignement supérieur, et ensuite dans sa vie professionnelle, au fur et à mesure de ses évolutions, les évolutions du détenteur de ce "portfolio" mais aussi celles des compétences elles-mêmes, en fonction des besoins changeants de la société, des évolutions de la technologie...

Cet outil doit permettre aux jeunes de comprendre ce qui est attendu d'eux à chaque niveau, mais aussi à développer la réflexivité, par exemple se demander ce qui leur plaît dans tel métier qu'on leur a présenté, ce qui leur plaît moins, dans quels autres métiers on trouve ces mêmes éléments, comment vivent les gens qui font ce métier, les compétences qu'on a déjà et celles qu'il faudrait acquérir pour l'exercer... La découverte des métiers, lancée au collège, va d'ailleurs "s'appuyer sur Avenir(s)" et le LSU (livret scolaire unique) "est inclus dans Avenir(s)" : "le processus d'orientation progressive devient visible."

Mais le programme lui-même n'en est qu'aux fondements. L'Université de Savoie Mont-blanc, pilote du "volet enseignement supérieur" du projet, en est à la V3 du prototype. C'est en 2026 qu' "une version industrielle sera mise à disposition de l'ensemble des acteurs". Le travail sur les outils qui seront mis à disposition des collégiens et des lycéens se poursuit. La question de la validation des compétences reste posée. Pour les compétences qui sont acquises dans le cadre de la formation, elles le seront par les enseignants, collectivement, ceux-ci devant s'interroger sur le passage des connaisssances aux compétences, donc sur la mise en oeuvre des connaissances, sur ce qui leur donne du sens, mais pour les compétences transversales et les compétences à s'orienter, "on est en train de chercher" entre enseignants, témoignages des pairs ou d'acteurs du péri-scolaire, mais aussi auto-évaluation...

Il faudra aussi que les enseignants s'approprient le dispositif, en formation initiale et continue, que tous les acteurs jouent le jeu, notamment les régions et que le programme soit porté, pollitiquement, sur les années à venir. L'un des enjeux majeurs est aussi d'impliquer les parents les plus éloignés du système scolaire. Mais Frédérique Alexandre-Bailly est confiante, tous les intervenants ont tenus des discours équilibrés, ni adéquation aux besoins de l'économie ni méconnaissance des secteurs en tension, mais un monde de l'emploi évolutif qui suppose, tout au long de la vie, une réelle capacité à s'orienter.

A noter que la Commission européenne lance, ce même jour, les travaux sur l' "Année européenne des compétences" de façon à "encourager l'éducation et la formation tout au long de la vie", mais qui concerne surtout l'adaptation des compétences des salariés "aux besoins du marché du travail", ainsi que "la reconnaissance des qualifications, y compris les qualifications délivrées en dehors de l'UE".

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