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Voie professionnelle : l'intersyndicale écrit à Pap N'diaye

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 11 octobre 2022.

Les syndicats CGT, FO, FSU, UNSA, SNALC, SUD et CNT de l'enseignement professionnel adressent une lettre ouverte à Pap Ndiaye (le SGEN n'y figure pas). Ils disent au ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse "leur étonnement devant votre absence d’expression vis-à-vis des annonces sur la réforme de la voie professionnelle" tandis que "les personnels des lycées professionnels découvrent au fil des interventions présidentielles les mesures phares d’une réforme qui s’impose sans concertation". Ils "revendiquent le maintien d'une grille horaire nationale pour toutes les filières professionnelles". Ils s'inquiètent de voir la restructuration des cartes de formation "percuter les enseignant.es de matières professionnelles pour qui le président a déjà annoncé un vaste plan de reconversion". Ils refusent une "mise en adéquation avec les besoins économiques immédiats et locaux des entreprises" qui ne peuvent pas toutes "proposer à (leurs) élèves l'intégralité des plateaux techniques et des activités développées dans leur filière professionnelle". Ils ajoutent que "seuls les lycées professionnels forment à l’ensemble des savoirs et savoir-faire indispensables (...) à une meilleure insertion professionnelle".

Par ailleurs, le SNES-FSU qui syndique les enseignants des collèges et des lycées d'enseignement général et professionnel estime que cette réforme, qui "va avoir de lourdes conséquences pour les élèves de la voie professionnelle (...) va aussi produire ses effets en collège et en lycée". L'organisation syndicale estime que "l'expérimentation d’un dispositif d’information à l’orientation en 5eme (...) aura pour conséquence de réduire les ambitions scolaires des élèves les plus fragiles aux seuls besoins économiques du territoire" et d' "occulter les questions du développement à l’adolescence, des biais sociaux ou de genre". Cette réforme pourrait aussi fragiliser les BTS, les bacheliers étant "moins bien armés" du fait d'une réduction du nombre d’heures d’enseignement général. Il se joint donc à l'appel à la grève du 18 octobre.

A noter encore que le SNUEP-FSU dénonce le refus que le ministère a opposé d'inscrire le projet de réforme des lycées professionnels à l'ordre du jour du CHSCT ministériel de ce mardi 11 octobre "au prétexte fallacieux que des concertations sont en cours" alors que la ministre déléguée, Carole Grandjean "a confirmé que les éléments socles de cette réforme étaient non négociables". La FSU estime que les ministères du Travail et de l'Education nationale  sont sommés d'appliquer l'article 3 du décret 2019 qui leur fait obligation "de présenter aux instances une étude d'impact prévisionnelle de la restructuration sur l’emploi, les compétences, les organisations, la santé et les conditions travail".

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