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3ème trimestre de terminale et voie technologique, deux sujets du salon Postbac

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 06 janvier 2023.

Les ministres en charge de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur vont davantage travailler ensemble, parce que le "+3 doit commencer au -1" (c'est à dire en terminale, suivant l'expression consacrée "-3, +3“ qui va de la seconde à la licence, ou autre diplôme de l'enseignement supérieur équivalent, ndlr), déclarent Pap Ndiaye et Sylvie Retailleau qui étaient ce 6 janvier au salon "Postbac" organisé par l'AEF. Ils mettent l'accent sur le 3ème trimestre de terminale qui, après le passage au mois de mars des épreuves de spécialité doit être réorienté sur des travaux préparatoires au passage dans le supérieur, mais S. Retailleau évoque aussi "des choses qu'on va faire ensemble" pour développer certaines compétences "dès le primaire".

Ces "ajustements" sur le 3ème trimestre devraient être annoncés dans la foulée d'une réunion de recteurs prévue le 11 janvier. C'est ce qu'indique Jean-Charles Ringard, inspecteur général, co-pilote du comité de suivi de la réforme du lycée, à l'occasion d'une table ronde consacrée à la voie technologique, qui perd des élèves. Il indique que tous les recteurs de régions académiques ont dû mettre en oeuvre une stratégie pour relancer les séries STI2D (sciences de l'ingénieur), STL (laboratoire), ST2S (santé et social) ou STAV (agronomie et vivant) qui répondent à des besoins de la Nation à l'heure de la réindustrialisation et alors qu'on manque de cadres intermédiaires, mais qui sont aussi propres à faire réussir les élèves, du fait de la place qu'y prennent le raisonnement inductif, la pédagogie de projets et le numérique.

Les obstacles sont nombreux. C'est d'abord un mauvais usage de la série STMG (management et gestion), qui accueille 54 % des élèves de la voie technologique, trop souvent parce qu'elle est vue comme une forme au rabais de la voie générale, au lieu de mettre en avant ses spécificités. J-C Ringard se demande aussi si l'on n'a pas commis "une erreur de communication" lors de la réforme du lycée, en insistant sur les enseignements de spécialité aux dépens du tronc commun en seconde, et donc de la diversité des possibilités d'orientation. Il s'interroge également sur l'enseignement de technologie au collège, qui n'est pas conçu de manière à donner un aperçu de la voie technologique. Il pose la question de la qualification des enseignants qui en sont chargés (en l'absence d'un CAPES de technologie, ndlr). Il ajoute que cet enseignement est un de ceux dont les collégiens disent, à 93 %, qu'ils ne l'aiment pas. Ils ne sont donc pas incités à opter pour cette voie à l'issue de la classe de seconde.

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