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SNU : Les missions d'intérêt général confirment les souhaits de carrière en uniforme (INJEP)

Paru dans Périscolaire, Orientation le jeudi 05 janvier 2023.

A l’instar de ce qui a pu être observé sur le Service civique, la MIG pourrait apparaître “comme une expérience tremplin dans la construction des parcours de vie au sens large, en particulier pour celles et ceux qui se destinent aux corps en uniforme, et, dans une moindre mesure, aux métiers de l’animation“, estime l'INJEP dans sa dernière note consacrée à la deuxième phase du Service national Universel publiée jeudi 5 janvier.

L'institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire rappelle que la mission d’intérêt général (MIG) a pour objectif de développer la "culture de l’engagement" et de renforcer la responsabilité et l’autonomie des jeunes en les incitant à effectuer une ou plusieurs missions auprès d’une association, d’une collectivité territoriale ou d’un ‘corps en uniforme‘.

En septembre 2022, calcule-t-il, plus d’un an après le séjour de cohésion (phase 1) du SNU, 69 % des 15 000 participants ont commencé ou terminé leur mission d’intérêt général (MIG). 26 % d'entre eux, “plus souvent des garçons, moins favorisés socialement et plus souvent en lycée professionnel“ n’ont pas de projet de MIG.

La majorité des MIG se sont déroulées de façon discontinue, le plus souvent lors des vacances scolaires et week-ends. Environ un quart des participants aux séjours de 2021 déclarent avoir dû renoncer à une MIG pour laquelle ils avaient été retenus, notamment à cause d’une incompatibilité avec leur emploi du temps professionnel ou scolaire (11 %), ou à cause de problèmes de transport pour se rendre sur le lieu de la MIG (7 %).

24 % MIG ont été réalisées dans l’armée, 19 % dans la police ou la gendarmerie et 7 % auprès des pompiers. Les associations accueillent 34 % des missions, quand les collectivités territoriales ou les établissements publics en reçoivent 16 %.

Les filles représentent 62 % de l’ensemble des MIG entamées ou réalisées mais leur part varie fortement selon les catégories. Elles sont 54 % dans les missions de type “militaire“, contre 70 % dans celles à vocation caritative.

Plus globalement d'ailleurs, 57 % des garçons se dirigent vers les MIG en uniforme tandis que les filles sont uniquement 43 % dans ce cas. En outre, les jeunes scolarisés en voie professionnelle sont 58 % à choisir une mission dans les corps en uniforme (notamment dans la police, la gendarmerie et les pompiers), contre 47 % des jeunes en voie générale ou technologique. De la même façon, les élèves qui déclarent avoir des résultats scolaires "mauvais" ou "pas très bons" se dirigent pour 55 % vers les MIG en uniforme, contre 47 % de ceux qui déclarent de “bons“ ou d’ “excellents“ résultats.

Au total, six participants sur dix se disent “très satisfaits“ de leur missions d’intérêt général, et un tiers “plutôt satisfaits“. Mais il existe des variations visibles en rapport aux deux formats distinctes de MIG.

Celles du “care“, explique l'INJEP, ont mobilisé des structures qui n’avaient pas forcément déposé spontanément d’offre de mission sur la plateforme SNU, et leurs participants déclarent le plus avoir eu des rôles purement actifs, et non seulement d’observation. Cependant, 54 % des participants aux missions du “caritatif“ et 53 % des missions d’“aide et d’accueil“ seulement déclarent que l’organisme et la thématique de la mission correspondaient tout à fait à leurs attentes. L'arrivée dans ces missions a pu s'être faite “par défaut ou en ayant essuyé plusieurs refus de candidature“. Ainsi, environ un participant sur deux des MIG “caritatives“ ou d' "aide et accueil“ déclare avoir postulé sur au moins une offre pour laquelle sa candidature n’a pas été retenue, contre 37 % pour les MIG des “autres corps en uniforme“.

L'autre format des MIG est celui des “corps en uniforme“ (armée, gendarmerie, police ou pompiers). Elles sont très majoritairement trouvées via la plateforme SNU, plus souvent réalisées en compagnie d’autres volontaires, et placent fréquemment les participants dans un rôle entièrement d’observateur plutôt que dans un rôle actif.

Avec 82 % des participants à des MIG “militaires" et 78 % des “autres corps en uniforme“ (gendarmerie, police ou pompiers) qui déclarent que l’organisme et la thématique de la mission correspondent tout à fait à leurs attentes, l'INJEP estime que “les missions réalisées dans un corps en uniforme répondent davantage que les autres aux attentes des jeunes participants“.

D'autant plus que près de la moitié des jeunes ayant réalisé leur MIG ont un membre de leur famille élargie qui travaille dans un corps en uniforme et qu'ils choisissent “légèrement plus souvent“ (51 % contre 46 %) des missions dans les corps en uniforme que les jeunes n’ayant pas de parents ou proches exerçant dans ce domaine.

Au final, ces orientations en matière d’engagement sont pour les chercheurs de l'INJEP “cohérentes avec les orientations professionnelles des jeunes“, ils citent l'exemple des 53 % de jeunes ayant fait des MIG “autres corps en uniforme“ qui déclarent que la MIG a confirmé ou créé une orientation professionnelle et leur a fourni des informations sur leur futur métier (versus 20 % pour ceux des MIG “caritatif“).

La note de l'INJEP ici

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