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Lycéens professionnels et apprentis, l'insertion 6 mois et deux ans après leur sortie d'études (DEPP)

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 21 décembre 2022.

Deux ans après leur sortie d’études, "72% des apprentis et 56% des lycéens professionnels de niveau CAP à BTS sont en emploi salarié privé", constate encore la DEPP, mais le service statistique de l'Education nationale invite à la prudence : "Il est délicat de comparer telle quelle l’insertion après une voie scolaire et après l’apprentissage, car ce ne sont pas les mêmes profils d’élèves."

La DEPP calcule notamment que, qu’ils redoublent leur année, poursuivent en apprentissage ou s’orientent vers d’autres études de tout domaine ou niveau, 39 % des apprentis inscrits en 2020-2021 en dernière année d’une formation de niveau CAP à BTS sont en études en France l’année suivante, ce qui est le cas de 51 % des lycéens dans un cycle professionnel équivalent. L'étude sur l'insertion professionnelle à 6 mois porte donc sur ceux qui sont sortis du système scolaire en 2021 : 41 % des élèves sont en emploi salarié privé en janvier 2022, quand c'est le cas pour 65 % des apprentis. A noter que pour ces derniers, 29 % sont en emploi salarié chez l’employeur où ils ont effectué leur apprentissage et 36 % chez un autre employeur.

Le service statistique de l'Education nationale constate également que “l’obtention du diplôme préparé permet de trouver un emploi salarié privé plus facilement“. Sur les 81 % des élèves ne poursuivant pas leurs études et qui ont obtenu leur diplôme, 44 % sont en emploi salarié privé six mois après leur sortie du système éducatif, contre 31 % de ceux ne l’ayant pas obtenu. Sur les 78 % des apprentis sortant d’un CAP, baccalauréat professionnel, BP ou BTS qui ont obtenu leur diplôme, ils sont 70 % à être en emploi salarié dans le privé 6 mois après, contre 56 % de ceux l'ayant raté.

L’emploi à durée indéterminée (CDI) concerne 40 % des lycéens qui occupent un emploi salarié dans le privé 6 mois après leur sortie d’études, pour 61 % des apprentis. Les lycéens sont 36 % en contrat à durée déterminée (contre 27 % des apprentis), et 19 % en interim (versus 8 %). Dans les deux cas, l’intérim est plus représenté chez les jeunes hommes, et les jeunes femmes sont plus souvent en CDD.

Chez les lycéens professionnels, tout niveau de formation confondu, avec des taux d’emploi globalement supérieurs à 45 %, les spécialités “transport, manutention, magasinage“, “génie civil, construction, bois“, “énergie, chimie, métallurgie“ et “coiffure esthétique“ offrent une bonne insertion sur le marché du travail 6 mois après la sortie de formation. Chez les apprentis, les taux d’emploi 6 mois après la sortie d’études sont plus élevés pour les sortants des spécialités relevant de la production (68 %) que des services (61 %), les spécialités “mécanique et structures métalliques“ et “génie civil, construction, bois“ offrant “une très bonne insertion sur le marché du travail“.

En ce qui concerne leur insertion professionnelle à deux ans, la DEPP calcule que 46% des apprentis ont été en emploi à la fois à 6, 12, 18 et 24 mois après leur sortie de formation en 2019. À l’inverse, 20 % des sortants au niveau CAP, 14 % au niveau bac pro n’ont été en emploi à aucune de ces dates. Pour les lycéens professionnels sortis d’études en 2019, 24% ont été en emploi salarié privé à la fois à 6, 12, 18 et 24 mois après leur sortie d’études. A contrario, 47 % des sortants au niveau CAP, 31 % au niveau bac pro n’ont été en emploi à aucun de ces quatre points.

L’insertion professionnelle dépend de la spécialité de formation. A caractéristiques identiques, pour les apprentis, l’écart brut d’insertion à 24 mois entre les spécialités "mécanique et structures métalliques" et "secrétariat, communication et information" est de 10 points (14 points si on ne tient pas compte des caractéristiques de genre, milieu social...)." De même, l’insertion à 24 mois des lycéens spécialisés en "transport, manutention, magasinage" est supérieure de 14 points à celle des jeunes issus des "services aux personnes (santé, social)" (64 % contre 50 %). À profil identique, l’écart reste important (12 points)."

Le contexte social joue pour l'insertion professionnelle comme il joue sur la réussite scolaire. Les taux d'emplois des apprentis et des lycéens dont le représentant légal est sans activité professionnelle sont inférieurs de 7 et 8 points à la moyenne. 19 % des apprentis (22 % des lycéens)  ne sont durablement en emploi qu'après un an ou deux contre 15 % des apprentis et 22 % des lycéens lorsque le représentant légal est artisan, commerçant ou chef d’entreprise. "L’absence de réseau professionnel et l’éloignement du marché du travail des parents peuvent notamment compliquer l’insertion professionnelle de ces jeunes."

Les trois notes ici, ici, ici

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