“La part des NEET repart à la baisse“, après une hausse engendrée par la crise sanitaire (INSEE)
Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 17 janvier 2023.
“La part de NEET repart à la baisse“ indique l'INSEE dans une analyse de l'évolution de l'indicateur des jeunes de 15 à 29 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation parue mardi 10 janvier.
L'institut national des statistiques économiques explique en effet la tendance qui a vu, après un pic dû à la crise sanitaire à 15, 6 %, la poursuite de la diminution des jeunes NEET, atteignant 12,8 % des personnes de cette classe d’âge en 2021 puis 11,6 % au troisième trimestre 2022, “soit 0,7 point au-dessous de son niveau d’avant-crise (fin 2019)“.
Cependant, note l'auteure de l'étude, la part de NEET parmi les jeunes “varie fortement selon l’âge, de l'ordre de 1 % à 15 ans, (…) jusqu’à 16,5 % à 21 ans avec les premières sorties de formation initiale, notamment de jeunes peu ou pas diplômés, (…) puis plus lentement pour atteindre 18,3 % à 24 ans“.
Entre 15 et 24 ans, les jeunes hommes “sortent en moyenne plus précocement du système scolaire et se trouvent donc à ces âges plus souvent en emploi, mais aussi plus souvent au chômage“, poursuit Flora Vuillier-Deviller. Ils sont donc “plus souvent“ NEET que les jeunes femmes (11,4 %, contre 9,7 % en 2021) alors que c'est l'inverse qui se produit entre 25 et 29 ans. “Moins souvent au chômage que les hommes, les femmes à ces âges sont en revanche plus nombreuses à s’éloigner du marché du travail“ et sont “plus souvent inactives, notamment du fait des maternités et congés parentaux“. Elles sont alors 19,8 % de NEET contre 14,9 % chez les hommes.
D'ailleurs, les jeunes femmes sont également en Europe (excepté en Finlande, en Belgique, en Espagne, au Luxembourg et en Irlande) plus souvent NEET que les jeunes hommes, mais “la différence tend toutefois à s’amoindrir au fil des années“. L'écart entre les jeunes femmes et les jeunes hommes, en 2021, est plus faible en France (+ 0,5 point d’écart) qu’en moyenne européenne (+ 2,7 points).
En 2021, 5,8 % des jeunes de 15 à 29 ans sont au chômage, disponibles pour travailler et recherchant activement un emploi. Une situation “souvent subie“ mais pas par eux seulement. La moitié des NEET ne souhaitant pas travailler (il y a 4 % de jeunes de 15 à 29 ans inactifs, soit 56 000 jeunes, hors halo, c'est à dire hors ceux qui souhaitent travailler mais n'ont pas entrepris de démarches ou qui ne sont pas disponibles, ndlr), invoque des contraintes familiales, par exemple le fait de s’occuper d’enfants ou d’un proche, “en particulier, les femmes vivant en couple avec enfants“, ou encore des problèmes de santé ou une situation de handicap.
La note de l'INSEE ici, sur les NEET, voir aussi ToutEduc ici