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SNU : le comité de filière animation pose ses conditions pour y contribuer, la FERC-CGT refuse toute participation à des discussions (exclusif)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mardi 17 janvier 2023.

Le Comité de filière animation appelle "le Gouvernement à un développement partagé" du SNU avec les mouvements d'éducation populaire, à la condition qu'il "profite aux animateurs potentiellement intéressés" et qu'il n’engendre pas une concurrence ou une déstabilisation. C'est du moins ce qui figure dans un projet de résolution du Comité que ToutEduc s'est procuré.

Le comité de la filière animation, qui s'est réuni le 5 janvier, a en effet décidé de s’autosaisir des questions que pose le SNU, service national universel, bien qu'il n'ait "pas vocation" à se prononcer sur le bien-fondé du dispositif, et tout en notant que le sujet "ne fait pas consensus entre ces membres". D'ailleurs, les centres de loisirs périscolaires et extrascolaires, centres de vacances, MJC, centres sociaux… "où les jeunes se rendent de manière libre et volontaire (...) se distinguent radicalement des centres accueillant les séjours de cohésion du SNU". Pour autant, fait-il remarquer, "ils ont en commun un fonctionnement fondé sur un encadrement important assumé par des professionnels de l’animation" et "pour ces derniers, les complémentarités entre les deux activités apparaissent réelles et les opportunités d’emplois pourraient être nombreuses". Il considère donc que cette forme d'accueil collectif de mineurs "entre de fait dans son champ".

Il rappelle toutefois au Gouvernement que "l’animation fait en effet face à une pénurie de main-d’œuvre importante" et il plaide pour "un développement partagé", d'autant que ses membres disposent d'infrastructures d’accueils collectifs de mineurs, notamment de centres de vacances "parfaitement adaptés à l’accueil des séjours de cohésion du SNU si ceux-ci ont vocation à se dérouler sur le temps scolaire, c’est-à-dire lorsque ces centres sont inoccupés."

La FERC-CGT, qui n'a pas été invitée à la réunion du 5 janvier, bien qu'elle représente, avec l'UNSA, la CFDT et SUD les salariés de la filière, rappelle que "ce dispositif rencontre l’opposition constante d’une large majorité des acteurs de l’éducation populaire depuis qu’ils sont sollicités pour y intervenir" et invoque "de très nombreux incidents et signalements pour des faits de maltraitance" lors des premiers "séjours de cohésion" proposés à des volontaires. La fédération rappelle en outre le coût du dispositif, "plus de 2000 euros par participant pour 15 jours" et dénonce "une démarche d’encadrement de la jeunesse" à l’opposé "des valeurs d’émancipation de la jeunesse" qu'elle porte. La CGT "suspend ses travaux au comité de filière".

Le secrétaire général du comité de filière demande à ToutEduc de préciser que cette séance de travail réunissait quelques membres du bureau.

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