Journée internationale du droit des femmes : les mesures du plan interministériel égalité femmes-hommes concernant l'éducation
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mercredi 08 mars 2023.
A l'occasion de la journée internationale du droit des femmes, Élisabeth Borne a dévoilé le plan interministériel 2023-2027 pour l'égalité entre les femmes et les hommes, dont le quatrième axe, intitulé “Culture de l'égalité“, vise plusieurs objectifs dont deux concernent l'éducation.
Le premier consiste à “diffuser la culture de l’égalité à l’école, autour de l’école et en dehors de l’école“. Il passe notamment par le déploiement d'un “plan de formation du personnel de l’éducation nationale“. Il prévoit également la diffusion “de ressources pédagogiques pour faciliter la mise en œuvre des séances d’éducation à la sexualité par les équipes pédagogiques“. Une enquête quantitative sera publiée chaque année pour évaluer au niveau national la mise en œuvre des séances d’éducation à la sexualité, et des remontées de terrain permettront d’en apprécier les conditions de mise en œuvre.
Un processus de labellisation “égalité filles-garçons“ structuré en trois niveaux sera déployé au niveau des établissements du second degré, l'objectif étant que tous soient engagés dans la démarche d’ici 2027. Ce label, précise le plan interministériel, “met en valeur et encourage les actions en faveur de la culture du respect, de la lutte contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles et de la lutte contre les stéréotypes“.
Il s'agit par exemple de “faire du Conseil supérieur des programmes un vecteur d'égalité filles-garçons/femmes-hommes“, c'est à dire sensibiliser et former les membres des groupes de travail à la question et à l'impact des stéréotypes ainsi qu' à l'égalité. Il faudra encore “faire des manuels scolaires des vecteurs de lutte contre les stéréotypes“, “sensibiliser les cadres de l'éducation nationale et membres des jurys d'examens et concours de recrutement à l'égalité filles-garçons/femmes-hommes“ ou encore “favoriser la culture de l'égalité dans le traitement des espaces scolaires“.
Le deuxième objectif pour affirmer une “Culture de l'égalité“ se traduit par des actions “pour davantage de mixité dans les filières d’avenir“.
Les jeunes femmes qui ne constituent par exemple “que 30 % des effectifs des écoles d’ingénieurs“, sont “significativement sous représentées“ dans les filières numériques et STIM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques), et peu encouragées par leurs parents à s’orienter vers les métiers du numérique (33 % contre 61 % pour les garçons).
C'est pourquoi il est “nécessaire de susciter des vocations en ouvrant la cartographie des possibles des jeunes filles“ mais aussi “de répondre aux besoins d’un secteur professionnel d’avenir affecté par une pénurie de compétences que l’on résoudrait sans doute en palliant la sous-représentation des femmes".
Le plan imaginé souhaite ainsi “apporter un accompagnement global à 10 000 jeunes femmes désirant poursuivre des études supérieures dans les filières de la tech et du numérique“, mais également “mettre en place des objectifs cibles de mixité dans les enseignements de spécialité maths et physique-chimie en première, ainsi que l’option maths expertes en terminale“, ou encore proposer “une plateforme créant le lien entre établissements scolaires et réseaux professionnels notamment féminins“. Plusieurs autres mesures sont évoquées, tel que le soutien à la création d'un forum annuel consacrée à l'orientation des filles dans les filières STIM.
Le plan interministériel ici