Le souci de démocratisation l'emporte-t-il sur l'élitisme républicain? (Claude Lelièvre)
Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 19 septembre 2011.
Claude Lelièvre, au vu du sondage IPSOS (voir ToutEduc, Les Français aimeraient que leurs enfants soient enseignants mais ne font pas confiance à l'école (IPSOS)) "Les Français jugent l'Ecole", estime que, "enfin", le souci de démocratisation l'emporte sur "l'élitisme républicain". 83% des sondés répondent que le rôle de l’Ecole pour "réduire les inégalités sociales" devrait être important contre seulement 34% pour le rôle "permettre de sélectionner les meilleurs".
L'historien rappelle la formule d'Henri Wallon, "Il y a deux façons de concevoir l’enseignement démocratique. Il y a d’abord une façon individualiste : c’est poser que tout enfant, quelle que soit son origine sociale, doit pouvoir, s’il en a les mérites, arriver aux plus hautes situations" ou "la conception démocratique de l’enseignement qui envisage une élévation totale de la nation" qui ouvre "à tous l’accès à la culture".
Et l'observateur de s'interroger, sommes-nous "à l’aube d’une toute autre histoire de l’école"? Il plaide pour une "refondation de l’Ecole" à partir du primaire, et voit là "une révolution copernicienne" puisque l'Ecole française "a toujours été conçue d’abord pour ‘le haut’ et d’’en haut’ ".
Le blog de Claude Lelièvre, ici.