F. Hollande : renforcer l'enseignement professionnel et l'apprentissage...
Paru dans Orientation le vendredi 21 juin 2013.
Emplois d'avenir, apprentissage, enseignement professionnel, prise en compte de la durée des études pour les retraites... François Hollande a ouvert, hier 20 juin, la "Grande Conférence sociale pour l’emploi". Voici les extraits de son discours relatifs à l'apprentissage, à la formation et à l'insertion des jeunes.
"Premier objectif, c’est d’atteindre 100 000 emplois d’avenir d’ici la fin de l’année. Ces emplois – vous le savez – sont destinés aux jeunes les moins qualifiés (...) 33 000 à la fin du mois de juin sont déjà dans ce dispositif. Nous devons accélérer la montée en charge (...) J’ai demandé au ministre du Travail de faire plein usage de toutes les souplesses prévues par la loi pour permettre l’embauche de jeunes non qualifiés, mais aussi de jeunes qualifiés, s’ils sont issus des quartiers les plus difficiles. J’ai également souhaité que ces emplois d’avenir soient élargis dans certaines conditions et dans certaines limites au secteur privé (...), ce qui suppose, bien sûr, une participation de l’Etat beaucoup plus faible, et un effort de formation pour ces jeunes." Quant aux contrats de génération, "ils connaissent un indéniable succès dans les petites entreprises (...) Il y a déjà eu un premier accord de branche dans le secteur de l’assurance, c’est bien, mais c’est beaucoup trop peu."
"Nous devons donc revenir à l’esprit de la grande loi de 1971 sur la promotion sociale et professionnelle. Ce qui suppose de clarifier les rôles de chacun. A l’Etat, le cadre légal, aux régions, de former les jeunes et les demandeurs d’emploi (...)"
La réforme "devra aussi traiter de l’apprentissage et de l’alternance (...) La France compte actuellement 450 000, soyons plus précis, 435 000 apprentis en formation. L’Allemagne en compte 1,5 million (...) L’objectif que je fixe est plus modeste, c’est au moins d’arriver à 500 000 dans les prochaines années, dans les trois prochaines années. Là-encore, le pilotage doit être régional (...) Je souhaite également que nous puissions étendre cet objectif à l’enseignement professionnel qui doit être renforcé, valorisé, qualifié."
"Il y a une idée aussi que je veux lancer, il y a des entreprises, je le disais, notamment des PME, qui accueillent des alternés, et qui souhaitent être davantage associées au contenu des formations qui sont délivrées (...) Cette demande est légitime mais elle doit avoir une contrepartie, c’est-à-dire la garantie d’un débouché pour le jeune. Alors pourquoi ne pas imaginer que l’entreprise qui contribuerait à la définition de la formation d’un jeune en alternance, qui l’accompagnerait tout au long de son parcours, puisse signer un contrat d’apprentissage avec engagement d’embauche."
Par ailleurs, évoquant la réforme des retraites, le président de la République a parlé de la nécessité de "tenir compte de (...) l’allongement de la période des études" dans le cadre de l'allongement de la durée de cotisation.
En ce qui concerne "la garantie jeunes", 6 milliards d'euros sont inscrit au budget européen "pour cette cause-là", c'est-à-dire "la possibilité qui sera donnée pour tout jeune européen, sorti du système éducatif, de se voir proposer, dans un délai de 4 mois, un stage, une formation ou un emploi de qualité".
Le discours de F. Hollande ici.