Contrat de professionnalisation : 80 % des jeunes en emploi 6 mois après leur sortie (DARES)
Paru dans Orientation le dimanche 25 août 2024.
“Six mois après une fin de contrat de professionnalisation prévue en 2021, 79 % des sortants du dispositif sont en emploi“, indique la DARES dans une étude publiée jeudi 22 août.
La direction statistique du ministère du travail ajoute que sur les quelque 140 700 sortants de 2021 (près de 200 000 l'année précédente), 16,4 % seraient au chômage, 3 % en formation et 1,6 % inactifs six mois après.
Taux d'emploi
Le taux d’emploi (79 %) à six mois des sortants de contrat de professionnalisation en 2021 est en hausse de 5 points par rapport à ceux sortis en 2020, “à relier en partie à la sortie progressive de la période Covid“, explique la DARES ; la part de sortants qui se déclarent au chômage enregistre une baisse de 5 points. On notera que ce taux est supérieur à celui connu en apprentissage (67 % en janvier 2023, voir ici).
Cette insertion “dépend également de l’âge des bénéficiaires“, poursuit Alexandre Fauchon, l'auteur de cette étude. Selon ses calculs, parmi les plus jeunes, le type d’emploi six mois après la sortie de contrat “varie fortement en fonction de l’âge“ : si 35 % des 16-19 ans sont en emploi salarié durable non aidé (contre 55 % des 24-25 ans), à l'inverse 36 % des moins de 20 ans sont en contrat d’alternance ou ont un autre emploi salarié aidé, (14 % des 24-25 ans).
D'autres paramètres sont également soulignés : Par exemple, la réussite au diplôme préparé. Pour les sortants de 2021 qui ne l'ont pas obtenu (soit 13 % des sortants), le taux d’emploi à six mois “est inférieur de 22 points à celui des autres sortants (60 % contre 82 %).“
Formation
Le type de formation joue de même. Les sortants de contrat de professionnalisation ayant préparé un diplôme ou titre à finalité professionnelle reconnu par l’État et enregistré au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), ou une qualification de branche reconnue par une convention collective nationale (CCN) sont plus souvent en emploi six mois après la fin prévue de leur contrat (respectivement 81 % et 79 %) que ceux ayant préparé un certificat de qualification professionnelle (CQP, 70 %).
Autre paramètre, la situation préalable au contrat de professionnalisation : les taux d’emploi à six mois sont plus élevés pour les personnes qui étaient en emploi (84 %) ou en études (83 %). Il est de 67 % en cas de rupture anticipée (ce qui est le cas pour plus d'un contrat sur cinq). L’insertion dans l’emploi est cependant “nettement inférieure“ en cas de rupture du contrat à l’initiative de l’employeur (59 %), alors qu'elle est de 69 % en cas de rupture de contrat volontaire ou d’un commun accord.
Secteur
Le statisticien note encore que les sortants issus du commerce (74 %) ou de l’hébergement-restauration (71 %) “s’insèrent moins bien“. Le taux d’emploi à 6 mois est en effet plus bas si le contrat de professionnalisation a été effectué dans le secteur tertiaire (78 %), plutôt que dans les secteurs agricole, sylvicole ou pêche (80%), l’industrie (83 %) ou la construction (85 %), mais ces écarts “vont de pair avec un taux d’obtention de la qualification inférieur“ (86 %, contre des taux compris entre 89 % et 94 %).
Enfin, près des trois quarts des sortants de contrat de professionnalisation qui sont en emploi six mois plus tard restent dans le même secteur d’activité, un taux allant de 66 % pour l’hébergement-restauration à 85 % pour ceux de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé humaine et de l’action sociale. Un peu plus de la moitié des sortants de contrats de professionnalisation en emploi (52,6 %) restent dans la même entreprise.
La note ici