SEGPA, lycée professionnel : Le SE-UNSA et les syndicats de la FSU dénoncent la diminution des moyens et les nouveaux programmes
Paru dans Orientation le jeudi 14 février 2019.
Les syndicats FSU du second degré avaient dénoncé, dès le 7 février, "une diminution des dotations pour la rentrée 2019 dans les SEGPA" (sections d'enseignement général et professionnel adapté) dans un nombre sans cesse croissant d'académies. Ils estimaient que "l'inclusion des élèves de Sixième en classe ordinaire" se développait "sans réflexion sur les conditions de leur réussite scolaire".
Le SE indique, ce 14 février, que "plusieurs départements apprennent que les Segpa vont faire l’objet de coupes importantes". Le syndicat UNSA des enseignants rappelle les termes d'une circulaire de 2015 selon laquelle "la Segpa est une structure qui a toute sa place dans le traitement de la grande difficulté scolaire". Il dénonce la mise en place "non pas d’une 6e Segpa inclusive mais d’une 6e 'sacrifiée' où les heures d’intervention des professeurs des écoles seront fortement réduites" et dont les élèves "vont se retrouver une grande partie du temps" dans des classes "à effectifs lourds".
Pour sa part, le SNUEP, le syndicat FSU de l'enseignement professionnel dénonce la réduction"à une dizaine de jours" du débat sur les projets de programmes des enseignements généraux du nouveau lycée professionnel, qu'a publiés le conseil supérieur des programmes. "Encore et toujours, le ministère veut aller vite pour éviter tout débat de fond" tandis que "les enseignements généraux seront ramenés à des compétences utilitaristes".
Il dénonce les nouvelles formes pédagogiques, notamment "le chef d’œuvre" et le "renoncement à de véritables ambitions culturelles et citoyennes (...); le nombre d’objets d’étude diminue d’un tiers, notamment ceux à portée philosophique (...). Pour les langues vivantes, les nouveaux programmes allègent et simplifient les deux axes utilitaristes préexistants (...). Les ambitions autour du numérique apparaissent irréalistes (...)".
Le SNUEP avait déjà critiqué le rapport de l'inspection générale sur la gestion des ressources humaines et des enseignant.es de LP. Celui-ci (voir ToutEduc ici) préconise "des primes au mérite et des déroulements de carrière à la carte", "la création de hiérarchies intermédiaires" ainsi que l'adaptation du service des PLP à "l'organisation du temps des élèves qui est fortement annualisée". L'organisation syndicale "rappelle solennellement au ministre que le statut des professeur·es de lycée professionnel définit l'organisation de leur service de façon hebdomadaire".