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Protection judiciaire de la jeunesse : le bleu met en perspective les projets de la direction

Paru dans Justice le mercredi 09 octobre 2019.

La Protection judiciaire de la Jeunesse bénéficiera l'an prochain d'un budget de 736,6 M€ (hors contribution au CAS pensions) en augmentation de 16,5 M€, soit 2,3 % par rapport à la LFI 2019, indique "le bleu" budgétaire. "70 emplois nets seront créés en 2020 : 94 emplois pour la réforme de l’ordonnance de 1945 et 5 emplois pour favoriser la participation de la PJJ aux internats tremplin, 29 emplois étant redéployés grâce à la restructuration des dispositifs de prise en charge."

Cette année, rappelle la directrice de la PJJ, a été élaborée la stratégie 2019 – 2022 et celle-ci "s’articule autour de trois axes. Le premier, "un nouveau cadre juridique" fait référence à la réforme de l’ordonnance de 1945 (ici). Elle doit permettre de diminuer la détention provisoire et "d’éviter l’empilement de mesures successives non coordonnées entre elles". Les moyens éducatifs devront "être renforcés et nouvellement répartis afin de répondre à l’ensemble de ces exigences".

Quant à la loi du 23 mars 2019 de programmation et de réforme pour la justice, elle prévoit notamment "la possibilité de mettre en œuvre le placement séquentiel dans les centres éducatifs fermés", l'expérimentation d'une "mesure éducative d’accueil de jour", "la réduction de la durée du maintien en détention provisoire des mineurs de 13 à 15 ans en matière délictuelle", "la clarification de l’âge minimal de condamnation à un travail d’intérêt général".

Par ailleurs, est lancée la construction de 20 nouveaux centres éducatifs fermés sur le quinquennat. "Les appels à projet exigent que les nouveaux CEF se situent à proximité des bassins d’insertion et des axes de transport."

Le deuxième axe porte sur la qualité de l’action éducative qui suppose une meilleure "évaluation de la situation du jeune" via "le déploiement d’un nouvel outil de suivi du parcours des mineurs pris en charge (projet PARCOURS)". S'y ajoutent "la diversification des modalités de prise en charge" et leur coordination, "la complémentarité avec les dispositifs de protection de l’enfance et "une attention particulière portée à des publics spécifiques comme les mineurs non accompagnés, les mineurs inscrits dans une problématique de radicalisation et ceux cumulant une problématique psychique, sanitaire et judiciaire".

Troisième axe, la gouvernance liée "au renforcement du dispositif de contrôle interne et de la capacité à évaluer les effets de l’action menée", s'agissant notamment des relations entre le secteur public et le secteur associatif habilité.

En ce qui concerne les CEF, la proportion des mesures de placement de 3 mois et plus devrait passer de 60 % en 2017 à 80 % car "l’allongement des durées de placement est significatif d’une prise en charge plus qualitative".

Le "bleu" Justice ici

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