Les "centres éducatifs fermés" doivent s'ouvrir, estime le syndicat FSU de la protection judiciaire de la jeunesse
Paru dans Justice le lundi 12 juin 2017.
Le SNPES-PJJ demande que les centres éducatifs fermés (ou CEF) soient transformés "en foyers éducatifs" alors qu'Emmanuel Macron a promis "de doubler leur nombre". Le syndicat FSU de la protection judiciaire de la jeunesse constate en effet que, "ces dernières années" de nombreux CEF "ont vu leur activité suspendue par décision préfectorale suite à des incidents graves, des violences, des atteintes aux droits fondamentaux des jeunes, voire des maltraitances". Il ajoute que des procédures judiciaires ont été engagées à l'encontre d'agents et que certains "ont même été condamnés" tandis que "des fonctionnements scandaleux (fouilles à nu ou semi nu, restrictions des liens familiaux, chantage au tabac....)" étaient dénoncés.
Pour l'organisation syndicale, il ne s'agit pas tant de dérives individuelles que de l'effet de "la concentration d'adolescent.e.s en grande difficulté dans un même lieu", ce qui fait de ces centres des "cocottes minutes", à l'exception de "ceux qui jouent le jeu de l'ouverture et donc qui ne respectent pas le cahier des charges". Le SNPES demande donc au ministère de la Justice "de tirer les conclusions" du bilan de ces structures qui, loin de jouer leur rôle éducatif et de prévenir la récidive, aggraveraient les dossiers judiciaires des jeunes.