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18ème Festival international du film d'Education, 5 jours et plus pour s'ouvrir au monde (CEMEA)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le jeudi 01 décembre 2022.

Hans Sierck ne s’appelait pas encore Douglas Sirk, il était allemand et son film “Petit gamin“, tourné à Rotterdam, avait été sélectionné pour le 1er festival de Cannes, en 1939… qui n’eut jamais lieu, l’Allemagne ayant entretemps envahi la Pologne. Pour sa 18ème édition, le Festival international du film d’éducation a inscrit à son programme une case “patrimoine cinématographique“ et projeté ce film oublié qui retrace l’itinéraire d’un petit voyou que l’intelligence d’un curé qui lui fait confiance, éducateur moderne sans le savoir, ramène sur le droit chemin.

Du 29 novembre au 3 décembre, ce festival présente 91 films, des courts et des longs métrages, des films d’animation, des documentaires et des fictions, venus du monde entier, VietNam, Kazakhstan, Italie, Slovénie, Colombie, Islande, Palestine…, et de France bien sûr. Des films qui évoquent l’éducation ou qui donnent à penser, disponibles pour certains en ligne jusqu'à Noël.

Dans Spotless par exemple, court métrage assez cru, c'est la vie d'une adolescente vivant dans la précarité qui se trouve totalement gâchée par la précarité menstruelle. Il y a aussi ce document animé où de vieilles dames Slovènes racontent un temps où les femmes n'étaient pas maîtresses de leurs corps et des relations sexuelles que leurs imposaient leurs maris. Au public, la réalisatrice Julie Chauvin, dira à la fin de la projection de son documentaire “Là où tout se joue“, entre dialogues et rencontres par le biais du théâtre, sa joie de voir qu'il “commence sa vie avec vous“.

Pour la première fois, quatre films (déjà programmés l'an dernier) sont réservés à des enfants de maternelle, qui vont remplir deux salles de 200 places. “Nous devions créer une seule séance, explique à ToutEduc Louise Bourtourault, chargée de programmation courts et moyens métrages, et finalement on a eu tellement d'inscriptions qu'on en fait deux, on a touché vraiment beaucoup de maternelles donc je pense que ça va se pérenniser parce que c'est une vrai demande, et on créera sûrement une programmation dédiée“.

Sloan, Lila et Théo, élèves du lycée Senghor d’Evreux, vont dans le cadre du festival réaliser leur film, une histoire de tableau qui recèle sous son cadre les négatifs de films précieux et dont les cinéphiles avaient perdu la trace… Comme chaque année en effet, le festival, en partenariat avec des établissements normands, permet à des classes “option cinéma“ ou avec un enseignement de spécialité “cinéma, audiovisuel“ de rencontrer, de s’immerger dans ce qui les fait rêver, qu’ils pensent en faire leur métier ou simplement développer une sensibilité fondée sur une culture du 7ème art.

Le festival d’Evreux, analyse Louise Bourtourault, a cette année une très forte fréquentation, mais doit poursuivre son travail qui consiste à aller chercher les habitants de la ville hôte : “Il y a eu un travail de fait notamment par les CEMEA Normandie avec des séances hors les murs à Evreux, en EPHAD, à l'hopital, et même le reste de l'année en plein air pour sensibiliser les familles, leur faire découvrir. Les partenariats de terrain, c'est ça aussi qui fait que les habitants vont finir par connaître le festival et s'y intéresser.“

Autre objectif des organisateurs, internationaliser la programmation. C'est aussi l’occasion pour les CEMEA de négocier les droits des films qui seront projetés dans une trentaine de festivals, organisés en Régions par leurs délégations locales, selon des formules très variables, un jour par mois pendant un an, ou deux journées pleines, mais aussi de nouer des relations avec ses homologues d’autres pays, Européens comme la Belgique, le Portugal, la Grèce, l'Espagne…mais aussi en Uruguay, au Brésil.. D'ailleurs des échanges sont prévus avec des festivals présents au Canada et en Océanie. Le mouvement d’éducation populaire veut faire passer le message, en France et à l’étranger, le cinéma permet une approche globale de l’éducation.

Le site du festival ici

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