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Pourquoi il faut éviter d'exposer les moins de 3 ans aux écrans (collectif Enfants-Médias)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture le mercredi 04 décembre 2019.

"La possible banalisation des écrans dans les toutes premières années de la vie des tout petits et leur naturalisation au sein de l’univers familial, nous font craindre un risque d’adoption de ces outils chez un nombre croissant de parents avec des conséquences qui pourraient être sévères pour le développement des jeunes enfants." Les CEMEA et plusieurs spécialistes de la petite enfance et des écrans, Claude Allard, (pédopsychiatre, auteur de "Les désarrois de l’enfant numérique"), Elisabeth Baton-Hervé (consultante), Laurence Corroy (Paris 3), Inés de la Ville (Université de Poitiers), Christian Gautellier (CEMEA), Sophie Jehel (Paris 8) adressent leurs réflexions au secrétaire d’État, Adrien Taquet alors que celui-ci doit se prononcer sur les recommandations que les pouvoirs publics vont porter sur la place des écrans dans les activités des tout petits.

Le collectif rappelle qu'en 2008, le CSA avait "recommandé d’éviter les écrans avant 3 ans". En 2013, l’Académie des sciences "encourageait l’usage des tablettes tactiles", mais en 2019, les trois académies appelaient à une "vigilance raisonnée sur les technologies numériques". En effet, estiment les signataires, "un usage raisonné et accompagné, tenant compte de l’évolution des compétences de l’enfant, peut avoir un effet favorisant pour son langage et certaines compétences cognitives".

Mais "la relation des enfants avant 3 ans avec leurs écrans, qu’ils soient interactifs ou non, peut être problématique", avoir "un effet délétère pour leur développement psychoaffectif" et affecter "la relation précoce entre parents et enfants avec laquelle elle interfère sur un mode de pseudo présence vécue comme une absence, comme un délaissement".

Ils ajoutent qu' "aujourd’hui, une nouvelle préoccupation majeure doit tout autant nous alerter : l’arrivée de nouveaux produits et services connectés", comme des bodys ou des sucettes connectées, qui exposent les enfants à des rayonnements radioélectriques et fournissent des données personnelles "dont la collecte et le traitement doivent être régulés, voire dans certains cas interdits".

Il faudrait donc "mieux accorder les discours publics entre eux dans tous les lieux d’accueil de la petite enfance", "offrir aux parents de bébés des alternatives proches de chez eux, en particulier dans les quartiers populaires, des jardins d’enfants gratuits avec des espaces (sans écran) équipés de jeux, de matériel à dessin, d’initiation aux chansons dans lesquels ils peuvent se rendre avec leurs enfants", "rappeler aux parents l’importance de raconter ou de lire des histoires à leurs enfants et de commenter la vie quotidienne", "prendre en compte les stratégies savantes des industriels visant à capter et conserver l’attention de l’enfant à son insu et à l’insu de ses parents", "éviter les jeux ciblant les moins de 3 ans"... et "rappeler que l’usage des écrans avant trois ans n’est pas souhaitable".

Le site "enfants-médias" ici

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