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Santé mentale : En juillet 2021, des syndrômes dépressifs en recul chez les jeunes, mais un soutien social en panne (DREES)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le mercredi 22 juin 2022.

Il y a une “nette amélioration des taux de syndromes dépressifs chez les jeunes“ explique le service statistique du ministère de la santé dans une nouvelle étude de la série “EpiCov“ couvrant les années 2020 et 2021 et consacrée à la santé mentale et à l’épidémiologie psychiatrique.

En 2014, explique la DREES, les adolescents et jeunes adultes semblaient être une population globalement protégée, avec des prévalences* très inférieures à la moyenne (4,2 % des 15-24 ans contre 7,3 % de la population générale), et ce quel que soit le type de syndrome mesuré, majeur ou mineur.

Inversion de la tendance

Mais avec la crise sanitaire, les remontées de données des établissements de santé “ont alerté sur la détresse psychologique vécue par une minorité importante d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes.“ En 2019, leur situation semble s’être dégradée (10,1 %), mais ils se situent toujours dans la moyenne nationale (10,9 %). Un an plus tard, les taux de syndromes dépressifs estimés “étaient deux fois plus élevés que ceux mesurés l'année chez les 15-24 ans“ (22 % en mai et 18,9 % en novembre 2020).

Autre inquiétude, si en 2014 et 2019 les taux de syndromes dépressifs “ont plutôt tendance à croître au fil des âges“, à partir de 2020 “une inversion nette de cette tendance se produit“, avec des prévalences de syndromes dépressifs “désormais maximales chez les jeunes adultes.“

En juillet 2021 enfin, les syndromes dépressifs ont chuté, mais “concernent encore 14 % des 16-24 ans (18 % des jeunes femmes et 11 % des jeunes hommes), soit un recul de 5 points par rapport à novembre 2020 mais 4 points au-dessus de 2019.“

Les syndromes dépressifs majeurs sont, pour leur part, en recul de 4 points parmi les femmes de 16 à 24 ans, dont 9 % demeurent affectées contre 4 % en 2019. Chez les hommes de cette classe d’âge, 4 % sont porteurs d’un syndrome majeur en 2021, contre 5 % en 2020 et 3 % en 2019.

Un soutien social en “net recul“

La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques porte ensuite son regard sur l’attention que porte l'entourage et les ressources relationnelles sur lesquelles peut compter un individu.

En juillet 2021, 17 % de la population de 16 ans ou plus avait un faible niveau de soutien social, contre 13 % en 2019. La même dynamique se dessine pour les individus à fort niveau de soutien social (la part de personnes en bénéficiant est passée de 38 % en 2019 à 35 % en 2021).

Ce recul renvoie pour la DREES “potentiellement à la limitation des rencontres et contacts sociaux“ qui “pourrait être un des éléments explicatifs de la dégradation de la santé mentale au cours de la période.“ Et comme pour les indicateurs de santé mentale, ajoute-t-elle, “l’évolution du soutien social entre 2019 et 2021 diffère selon les générations au détriment des plus jeunes : la part des personnes n’ayant qu’un faible soutien social a plus que doublé chez les 16-24 ans, passant de 6,4 % en 2019 à 13,9 % en 2021“, même si cette classe d’âge “demeure celle qui présente, en moyenne, le meilleur soutien social“.

Anxiété et conduites alimentaires

A noter que la prépondérance des taux d’anxiété “est plus importante chez les jeunes femmes“ : elles sont plus de 20 % concernées parmi les 16 à 24 ans, contre 8 % des hommes.

Par ailleurs, les adolescentes et les jeunes femmes adultes sont “un groupe à fort risque de troubles des conduites alimentaires“, avec près de 8 % parmi celles âgées de 16 à 24 ans qui déclarent des accès boulimiques et 2,5 % d’entre elles qui disent adopter des comportements compensatoires.

La note de la DREES ici

*nombre de cas d'une maladie, à la fois nouveaux et anciens, dans une population à un moment donné

 

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