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Comment les violences scolaires ont cessé d'être de simples faits divers (C. Lelièvre, Le Monde)

Paru dans Scolaire le mardi 07 mars 2023.

Claude Lelièvre revient, dans une tribune publiée hier 6 mars par Le Monde, sur "le drame de l’enseignante assassinée par un élève à Saint-Jean-de-Luz le 22 février", pour constater que les annonces politiques qui suivent de tels évènements sont rarement suivies d’effets concrets. L'historien souligne qu'il a fallu "attendre les années 1990 pour que les violences à l’école quittent les faits divers pour devenir des faits de société". Il évoque le meurtre d’un professeur en février 1978, suivi du suicide de l'élève, celui d’un surveillant battu à mort à Metz ; l’assassinat du proviseur du lycée Jean-Bart à Grenoble en mai 1983. Et il ajoute que ces événements ont été traités par la presse comme des faits divers, sans susciter de réactions d’ordre politique.

Mais en 2005, une professeure d’arts plastiques est blessée de plusieurs coups de couteau en classe par l’un de ses élèves. Trois jours plus tard, le ministre de l’éducation nationale (Gilles de Robien, ndlr) ouvre une réflexion avec Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, et Pascal Clément, garde des Sceaux, en vue de "l’instauration de permanences (de police) au sein des établissements". Mais ces annonces "se soldent finalement par une simple circulaire interministérielle qui n’engage pas à grand-chose". L'année suivante, Nicolas Sarkozy "appelle à l’installation permanente de policiers dans les établissements qui en feraient la demande", mais finalement, sans réel effet (les chefs d'établissement ont toutefois noué à cette occasion des liens institutionnels avec les commissariats et les gendarmeries, ndlr). Nouveau rebondissement quand en 2018, "un élève braque une arme factice sur la tempe d’une professeure du lycée technologique et professionnel Edouard-Branly de Créteil" et "une nouvelle fois, des mesures verbales 'maximalistes' ont été brandies sans que rien de bien concret ait lieu".

 

 

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