Archives » Recherches et publications

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

L'activité locomotrice s'ajouterait aux capacités fondamentales prédictives d'une réussite scolaire future (E. Gentaz, U. de Genève)

Paru dans Petite enfance, Scolaire le mardi 11 janvier 2022.

"Les performances en mathématiques corrèlent significativement et positivement avec les compétences émotionnelles chez les enfants âgés de trois à six ans", affirment Edouard Gentaz (et alii, U. de Genève, HEP du Valais et une conseillère pédagogique) dans un article publié par le laboratoire "du développement sensori-moteur, affectif et social".

L'expérimentation porte sur quelque 700 petits savoyards, scolarisés en maternelle. Ils apprennent d'abord à reconnaître leurs émotions. Par exemple, si le personnage reçoit un cadeau, a-t-il peur ? est-il en colère ? est-il joyeux ? triste ? Les enfants doivent choisir l'image d'un visage qui illustre l'un de ces sentiments. Ils sont ensuite invités à classer des collections d'objets, selon qu'elles sont plus ou moins riches (cinq jetons sont plus que trois tubes de colle...), à reconnaître le troisième jeton d'une série de dix..., ou à compléter une suite de lettres connues et donc à reconnaître un algorithme.

Comment expliquer que les enfants qui réussissent le mieux les exercices de mathématiques sont aussi ceux qui identifient le mieux les émotions ? Première hypothèse, "les enfants ayant une meilleure connaissance de leurs émotions seraient plus à même de les réguler", ce qui "faciliterait les interactions sociales, permettant aux enfants d’établir de meilleures relations avec leurs enseignants, leurs pairs et leur famille". Or, "pour apprendre et se développer, les enfants ont besoin d’adultes et de pairs". Autre explication, "l’apprentissage de nouveaux mots relatifs aux émotions peut déboucher sur l’acquisition de compétences intellectuelles (telles que l’orthographe, le vocabulaire). Ainsi, les enfants qui sont bons dans la compréhension des émotions peuvent également être bons dans d’autres domaines à l’école (comme l’acquisition du langage ou des nombres)".

Ce qui vaut pour les émotions vaut également pour les comportements sociaux de coopération et l'activité locomotrice qui peuvent de même être associés aux compétences numériques. "Ces résultats rejoignent le consensus politique et scientifique sur l'importance des capacités socio-émotionnelles au début de la scolarité et suggèrent d'ajouter l'activité locomotrice à ces capacités fondamentales."

Une analyse de médiation (technique statistique) a ainsi révélé cette “interrelation“, estiment les chercheurs, à savoir que “l'augmentation des performances scolaires en mathématiques s'explique par la hausse du savoir émotionnel et du comportementalisme social et, à leur tour, les enfants dotés d'une forte compréhension des émotions ont tendance à avoir de meilleurs capacités locomotrices et de meilleurs résultats mathématiques“.

L'article (en français) sur la reconnaissance des émotions ici, et (en anglais), sur l'ensemble des trois domaines ici

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →