Le contrat d'engagement jeunes a relancé l'EPIDE
Paru dans Orientation le vendredi 31 mars 2023.
A l'occasion du premier anniversaire du CEJ (contrat d’engagement jeunes), l'EPIDE se félicite d'un "renforcement des coopérations locales". Les missions locales orientaient surtout les 16-25 ans "présentant des difficultés d’accès à l’emploi durable" vers la "Garantie jeunes". Celle-ci ayant été remplacée par le CEJ, le centre EPIDE de Bordeaux constate que les prescriptions des missions locales d’Aquitaine "ont plus que doublé depuis un an" et le centre EPIDE de Saint-Quentin constate que "l'EPIDE n’est plus identifié comme un concurrent" de la Garantie jeunes.
L'établissement pour l’insertion dans l’emploi constate en effet que ses 20 centres ont accueilli en 2022 "plus de 4 200 jeunes volontaires", dont "plus de 600 bénéficiaires d’un contrat d’engagement jeunes" : "le rythme de nouvelles prescriptions s’accélère" après "des années de baisse d’activité". L'EPIDE qui relève "des ministères chargés de l’emploi, de la politique de la ville et des armées", propose aux jeunes, y compris des "bacheliers en voie de marginalisation", des jeunes sans hébergement et des réfugiés, une prise en charge en internat, "un parcours citoyen attesté et un parcours pédagogique diversifié et individualisé". Pour les jeunes qui ont signé un CEJ mais qui ne souhaitent pas aller en internat, les centres proposent des modules de 15-20 heures "coconstruits avec leurs partenaires", par exemple une "participation à une activité citoyenne de collecte et distribution alimentaire" ou "une journée sécurité routière avec atelier code de la route et simulateur de conduite“.
Nos confrères de Localtis ont publié la semaine dernière un bilan du CEJ : sur un an, 338 000 contrats engagement jeune ont été signés, 47 % des jeunes en CEJ n’ont aucun diplôme, le taux d'accès à l'emploi est de 77 %, 46 % de ces emplois sont des CDI ou des CDD de plus de six mois.
Rappelons que l'EPIDE a succédé à l'EPIDe, "Établissement public d'insertion de la Défense", créé en 2005 par Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense et Jean-Louis Borloo, alors ministre du Travail et de la Cohésion sociale.