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Génération 2017 : les volontaires du service civique en quête de réorientation (Cereq)

Paru dans Scolaire le jeudi 30 mars 2023.

“Les sortants de l’enseignement secondaire comme du supérieur ayant effectué un service civique sont plus nombreux que les autres à reprendre des études ou une formation trois années après la fin de leur formation initiale“, constate le CEREQ dans une étude sur le long terme du dispositif lancé en 2010.

Remédiation

Son impact se retrouverait en effet “dans la construction professionnelle des jeunes en permettant par exemple des découvertes professionnelles, en créant des vocations ou encore en contribuant à des réorientations scolaires et professionnelles“. Se trouveraient dans cette situation “une partie des diplômés du supérieur, des jeunes sortis de formation de manière subie ou non diplômés de leur cursus terminal et qui réalisent un service civique très rapidement après la fin de leurs études dans la perspective d’une nouvelle orientation professionnelle.“

Au sein de la population des jeunes passés par le service civique, on retrouve plus souvent des futurs surveillants scolaires, des assistants d’éducation, des formateurs, des bibliothécaires, des documentalistes, des éducateurs sportifs, des assistants de service social, des conseillers en économie sociale et familiale, des éducateurs spécialisés, des animateurs socioculturels et de loisirs, des gardes d’enfants, des aides à domicile et accueillants familial.

Le centre d’études et de recherches sur les qualifications détaille alors les distinctions mises en lumière en fonction de la situation des jeunes, qu'ils soient sortis d'études secondaires ou supérieures, que le service civique ait été réalisé au cours ou après leurs études..

Points communs

Il constate notamment des points communs chez les volontaires, tels que travailler plus souvent dans le secteur public et moins souvent dans de grandes entreprises privées ou de taille intermédiaire. Ils travaillent également davantage que les autres dans des associations. Ils sont plus souvent recrutés dans l’administration publique, dans des structures d’enseignement ou dans d’autres activités de service. En revanche, ils sont sous-représentés dans les structures dont l’activité se situe dans des domaines de l’industrie, de la construction ou des activités spécialisées, scientifiques et techniques. Les jeunes ayant fait un service civique au cours de leurs études sont moins souvent dans des entreprises du commerce.

Du point de vue des conditions d’emploi, les résultats sont moins favorables en termes de stabilité d’emploi et de rémunération pour les jeunes qui ont réalisé un service civique au cours de leurs études secondaires, et pour l’ensemble des jeunes ayant réalisé un service civique après la fin des études.

Pour les jeunes titulaires d'un CAP ou d'un baccalauréat, le service civique réalisé pendant les études ou débutés lors de la première année sur le marché du travail a "un effet positif sur le fait d’être en emploi en octobre 2020“. En revanche l’impact sur l’accès à l’emploi des diplômés de l’enseignement supérieur est moindre, car “ne pas avoir fait de service civique ou en avoir réalisé un avant la fin de la formation initiale a le même effet sur la probabilité d’être en emploi“ trois ans après la sortie d'études. "S’être engagé après la fin de ses études a même un effet négatif et ce résultat est plus marqué encore si le service civique est réalisé tardivement.“

Dans l’enseignement supérieur justement, ces jeunes volontaires se déclarent d’ailleurs moins épanouis professionnellement et moins optimistes que ceux qui n’ont pas réalisé de service civique. Et pour le Cereq, “cela peut être mis en parallèle avec la spécificité des emplois occupés par les jeunes passés par le service civique : plus d’emplois dans le secteur public, dans des associations et dans des domaines tels que l’enseignement, la culture, la santé et le travail social.“

Le service civique, conclut-il, peut ainsi s’apparenter (notamment pour les plus diplômés) “à une stratégie visant à obtenir des postes dans des structures, secteurs ou métiers où les emplois sont plus rares ou avec des conditions d’emplois moins favorables mais répondant à d’autres aspirations individuelles que la recherche d’un emploi stable avec une rémunération élevée (servir l’intérêt général, avoir un emploi qui fait sens, trouver sa voie professionnelle, etc.).“

L'étude du Cereq ici

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