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SNU, BAFA, Mentorat : Sarah El Haïry auditionnée à l'Assemblée nationale sur le PLF 2023

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 26 octobre 2022.

“Je suis très fière d'être rattachée à deux ministères qui portent l'engagement“ a déclaré Sarah El Haïry hier mardi 24 octobre à la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, lors de son audition portant sur le PLF 2023.

SNU

Le Service national universel a ainsi longuement été évoqué en tant qu'il permet cet “engagement“, mais aussi de “vivre un temps de mixité“ et de “mobilité“ pour des jeunes “éloignés“ dont “un sur 2 n'avaient jamais pris le train avant le SNU“. Par exemple, poursuit-elle, “quand on est de Chatellerault et que la MIG proposée est à Poitiers et qu'on a 16 ans et qu'on a pas de moyens de mobilité, on n'a pas les mêmes chances d'engagement“.

Selon Sarah El Haïry, “dans le SNU la cohésion vient par le sport“ et “quand on vient de Trappes, de Nantes ou d'Aurillac, en portant un uniforme, en poussant son effort, on apprend à se connaître, (..) on casse parfois des préjugés et des barrières mais surtout on finit extrêmement fier d'appartenir à une grande nation.“

Elle ajoute que “si on le pense comme un dispositif, on se trompe. C'est un projet de société dans un moment où on a des jeunes qui ne se sentent plus appartenir à un collectif national, dans un moment où les dangers sont réellement plus importants qu'à une époque, dans un moment où des jeunes ne vivent pas de mixité, qui parfois appellent à ces rencontres, qui ont envie de servir, qui ont envie de porter un uniforme, et qui dans le fond, ont envie qu'on leur ouvre le champ des possibles qui va être le leur : s'engager dans un conseil municipal jeune, vivre un parcours de citoyenneté alors qu'on a l'abstention la plus haute qu'on ait jamais connue, chez les jeunes en particulier.“

La ministre déléguée avoue cependant : “la réalité c'est que j'aurais adoré qu'on le déploie plus vite, bien sûr, mais on a été percutés par la Covid“, et elle estime que s'il possède bien un rôle pour favoriser la cohésion nationale, “le SNU est une étape, ça n'est pas l'alpha et l'oméga, c'est pas ça qui transformera tout“.

En revanche, “aller chercher de la mixité, c'est évidemment des actions très offensives, explique-t-elle avec l'idée avancée d'une “présentation dans les lycées professionnels“ du SNU, sachant que l'objectif pour 2023 serait désormais de 64 000 jeunes bénéficiaires, pour un budget de 140 millions d'euros.

D'où un raté en 2022 : il faut “s'adapter à leur réalité, les séjours de cohésion tombent en plein milieu de leurs stages professionnels. Plus de 40 000 inscrits, un certain nombre avaient le bac de français ils ne pouvaient pas, un stage pro pour les lycéens pros ils pouvaient pas.“ En 2023, donc, un séjour de cohésion supplémentaire sera mis en place en avril, aux côtés de ceux de février, juin et juillet. La ministre entrevoit dès lors l'importance de “la clarté du projet“ ce qui est “une nouveauté : maintenant on sait ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, ce qui permet et ne permet pas de l'unité“.

Elle indique que le coût actuel est de 2100 euros par jeune, et que plus on augmente le nombre de participants, plus on baisse le coût individuel et unitaire. Elle imagine “une trajectoire très longue“ pour son plein déploiement soit pour 840 000 jeunes et un coût “en-deça des 3 milliards d'euros.“

Cependant, pour Sarah El Haïry “se pose la question de comment on conjugue -et ce sont des questions d'attractivité- le temps scolaire et le temps d'engagement, demain lever la question des vacances permettra peut-être la reconquête du mois de juin“.

Est enfin proposée l'idée de financer le permis de conduire. D'ailleurs, si l'objectif est, réaffirme-t-elle, le plein déploiement du dispositif cela passe “soit par l'attractivité forte par ce qu'on va mettre des éléments au bout, mais il ne garantira jamais la totalité de la mixité, c'est sur la base du volontariat“, tandis que “l'autre hypothèse c'est comment on l'inscrit dans un temps peut-être scolaire, comment on va aller chercher cette généralisation on l'inscrivant dans le temps du jeune“.

BAFA

Concernant le travail autour du BAFA, suite aux assises de l'animation (voir ToutEduc ici), “aujourd'hui le rythme est soutenu“, estime la ministre. Installation du comité de filière, un réunion par trimestre du bureau, 9 groupes de travail (un est ajouté sur le handicap), “ça va de la valorisation jusqu'à l'évolution des contrats en passant par le parcours (comment on accompagne nos agents dans la vie de nos communes), est-ce qu'on s'appuie sur des régies ou des DSP quand on est maire ? Ce sont les travaux qui sont menés“ et dont la restitution se fera en juin prochain.

Tutorat-mentorat

A enfin été mis en avant le tutorat-mentorat, qui compte pour 27 millions d'€ consolidés cette année avec de nombreux appels à projet, et l'objectif d'évaluer comment ils ont été consommés.

La vidéo ici

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