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SNU : Les participants de moins en moins informés via leur établissement scolaire (INJEP)

Paru dans Scolaire le mardi 25 octobre 2022.

29 000 jeunes ont participé aux séjours de cohésion de juin et juillet du Service national universel (SNU) 2022 et l'INJEP propose l'analyse d'un échantillon dans sa dernière note parue ce mardi 25 octobre. L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire calcule que 33 % des participants sont issus de familles relevant d'emploi dans les “corps en uniforme“, ce qui est “un peu moins qu’en 2021 (40 %), mais cela reste très élevé, les policiers, militaires et pompiers ne représentant que 2 % de la population en emploi en 2021“. Ainsi en moyenne, les participants aux séjours de 2022 ont des profils assez proches de ceux des participants de l'année précédente, avec une sous-représentation des enfants d’ouvriers et une surreprésentation des enfants de cadres, d’artisans, de commerçants, et de chefs d’entreprise.

Contrairement à ceux de février (voir ToutEduc ici) et de juillet, les séjours de juin ont en revanche attiré moins de jeunes issus de voie professionnelle (6 % contre 21 % en juillet) ou des quartiers prioritaires de la politique de la ville (4 % contre 5 % en juillet), et moins de participants âgés de 17 ans (3 % en juin contre 21 % en juillet). La difficulté à faire participer les jeunes aux séjours de cohésion peut s'expliquer, selon l'INJEP, par le nombre de jeunes de la voie professionnelle qui sont "en stage ou en alternance en juin".

En outre, lors des séjours de juin et de juillet, 8 % des jeunes (14 % des garçons, 4 % des filles) déclarent que la participation au SNU leur a été imposée, dans la grande majorité des cas par leur famille, un chiffre proche des 10 % de non-volontaires observés en 2021. Volontaires pour la plupart, les participants sont encore 90 % à se déclarer plutôt ou tout à fait satisfaits, mais sont moins nombreux à être “très satisfaits“ (40 % en 2022 versus 48 % en 2021).

Avec étonnement, les auteurs de l'étude soulignent que les participants déclarant des résultats scolaires “excellents“ ou “bons“ sont respectivement 46 % et 42 % à être très satisfaits, contre 27 % et 33 % de ceux ayant des résultats scolaires “pas très bons“ ou “mauvais“. A noter de plus que la part de “très satisfaits“ est également plus élevée dans les centres situés en milieu rural et qui accueillent de petits effectifs.

Autre point, la part de l'école en tant que vecteur d'information sur le SNU “est en baisse depuis 2019“, passant de 74 % des participants qui se déclaraient informés par leur établissement scolaire à seulement 55 % en 2022. A l'inverse, l’information via la famille, les groupes d’amis ou les réseaux sociaux augmente.

Si 76 % des participants de 2022 “sont enthousiastes à l’idée de s’engager dans une mission d’intérêt général (MIG), qui constitue la deuxième phase du SNU“, ils ne sont plus que 32 % des participants qui se déclarent très enthousiastes, contre 35 % en 2021 et 40 % en 2019. Les souhaits de MIG s’orientent encore et surtout vers l’armée, la police et la gendarmerie, ainsi que les pompiers.

Les modules thématiques les plus intéressants d’après les participants “sont ceux relatifs à la défense, à la sécurité et à la résilience nationale (60 % des participants ont trouvé ces modules très intéressants), les activités physiques, sportives et de cohésion (49 %) et la découverte de l’engagement (47 %)“ tandis que ceux en rapport avec la mobilité et au développement durable “ont le moins intéressé les participants (respectivement 21 % et 16 % de participants très intéressés)“.

A l'image des retours d’expérience précédents “qui pointaient la fatigue en fin de séjour, liée à des plannings très denses et des horaires de lever très matinaux“, un volontaire sur deux estime que l’emploi du temps et l’organisation des journées sont à améliorer et plus de la moitié considèrent que les temps de pause sont insuffisants.

De plus, “la qualité des lits et dortoirs, de la nourriture ainsi que des uniformes est pointée par de nombreux jeunes comme pouvant être améliorée“, constate l'INJEP. Les filles se montrent davantage critiques sur les uniformes (tenues en nombre insuffisant, inadaptées aux conditions météorologiques ou en taille) et 39 % d’entre elles déclarent qu’ils devraient être améliorés, contre 30 % des garçons“.

La note de l'INJEP ici

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