“Travailler en esclavage“ : un thème qui ne doit pas intimider les élèves (concours flamme de l'égalité - Ligue de l'enseignement)
Paru dans Scolaire le jeudi 24 novembre 2022.
Cette année, le concours scolaire "la flamme de l'égalité" organisé par la Ligue de l'enseignement a pour thème "travailler en esclavage". Les élèves de la classe de CM1 à la Terminale sont invités à s’interroger sur les sociétés esclavagistes et les situations d’esclavage à partir du thème du travail, d’hier à aujourd’hui, partout dans le monde.
Si le sujet peut sembler moins "porteur" que celui des années précédentes, lorsque le thème était "la liberté", et qu'il pourrait intimider des élèves du 1er degré, comme le fait remarquer Benoît Falaize "le travail est la raison même de la mise en esclavage". Plusieurs problématiques sont proposées aux enseignants : "Quelles étaient les conditions de travail sur une plantation esclavagiste ? À quels types d’activités les personnes en esclavage étaient-elles soumises ? Comment résistaient-elles au travail forcé ? Comment le travail était-il organisé après l’abolition ? Et aujourd’hui, quelle réalité de l’esclavage moderne ?" L'inspecteur général et président du jury rappelle d'ailleurs que "l’histoire de l’esclavage est pleinement devenue un des thèmes de l’histoire de France".
Les enseignants ont pu inscrire leurs élèves, une classe ou plusieurs groupes au sein d'une classe, depuis la fin de l'année scolaire dernière, mais ils peuvent également lancer le projet et ne les inscrire qu'une fois celui-ci bien avancé, mais avant le 31 mars 2023. Les jurys académiques se réuniront au mois d'avril, et les lauréats nationaux seront annoncés le 2 décembre, date de la journée internationale pour l'abolition de l'esclavage. Mais cela ne sera sans doute pas comme chaque année jusqu'à présent dans les jardins du Luxembourg. Le président de la République souhaiterait lui donner une forme nouvelle.
Le concours réunit en général quelque 5 000 élèves. Pour la 7ème édition, il y a eu 302 candidatures au sein de 178 établissements répartis sur 31 académies, mais les académies les plus impliquées sont la Réunion, Créteil, Versailles, Lille, Normandie, Bordeaux, auxquelles il faut ajouter les établissements de l'AEFE. Les candidatures sont réparties en trois catégories, école, collège et lycée.
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