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PIRLS : le goût des parents pour la lecture est déterminant

Paru dans Scolaire le mardi 16 mai 2023.

Le site de l'IEA publie toutes les données aujourd'hui disponibles sur l'édition 2021 de PIRLS, une évaluation internationale des performances en compréhension de l’écrit des élèves en fin de quatrième année de scolarité obligatoire (le CM1 pour nous), menée dans 57 pays sous l'égide du Boston College. Retardé par la pandémie dans son travail d'analyse, l'Association internationale pour l'évaluation du rendement scolaire annonce que d'autres publications suivront.

A noter que ni le Canada et ses provinces francophones, ni la Suisse et ses cantons de Vaud, du Valais et de Genève n'ont participé à l'enquête, que les résultats des élèves belges, tant francophones que néerlandophones sont inférieurs aux résultats français, et que cette enquête ne permet pas d'envisager des difficultés qui seraient propres au français. Les jeunes anglais, dont la langue est réputée plus difficile du fait de correspondances grapho-phonétiques plus irrégulières qu'en français, ont de bien meilleurs résultats.

La plupart des pays ont vu leurs scores baisser entre 2016 et 2021, sauf l'Egypte (+ 38 points), Singapour (+ 21 points), Oman (+ 11), Hong-Kong (+ 4) et la France (+ 3 points, de 511 à 514). L'Angleterre ne perd qu'un point (de 559 à 558).

Alors qu'en France, la différence des résultats entre la compréhension de textes "littéraires" et de textes "informationnels" est faible (516 / 511), elle est de 22 points à Macao, au détriment des textes littéraires et de 15 points en Afrique du Sud, au détriment des textes informationnels.

Singapour compte 35 % d'excellents lecteurs, viennent ensuite Hong-Kong et la Fédération de Russie, 21 %. La France avec 5 % se trouve dans la même situation que la Turquie, la Slovénie, la Serbie, fait mieux que la Belgique (3 %), mais moins bien que l'Espagne, le Portugal ou les Pays-Bas (6 %). En Croatie, seuls 2 % des élèves n'atteignent pas le niveau considéré comme minimal des 400 points.

La Norvège est le pays qui compte le plus d'élèves favorisés (57 %), ils ont un score moyen de 561 points tandis que les plus défavorisés (6 % de la population) ont 492 points (69 points de différence). Les 37 % d'élèves français favorisés ont un score moyen de 553, les 12 % d'élèves défavorisés un score moyen de 462 (91 points de différence).

C'est en Serbie et au Monténégro que l'on compte le plus fort pourcentage de parents qui aiment beaucoup lire, et leurs enfants ont des scores moyens supérieurs de 40 ou 50 points à ceux dont les parents n'aiment pas lire. Elle est de 40 points en Norvège (32 % de forts lecteurs). En France, où seuls 22 % des parents aiment beaucoup lire, la différence est de 46 points. C'est en Irlande que les enfants seraient le mieux préparés à la lecture avant l'entrée en CP, et ils ont alors un avantage très net, de 81 points sur ceux qui ne connaissaient pas leurs lettres ni quelques mots.

L'enquête PIRLS montre encore que les élèves qui se trouvent dans une école où la majorité des élèves sont de familles aisées réussissent mieux que dans un contexte défavorisés. L'écart est de 29 points dans la fédération de Russie, de 45 points en France, de 156 points en Afrique du Sud. La France figure parmi les pays où les conditions de travail (manuels, locaux, formation des enseignants) sont mauvaises, seuls 19 % des directeurs d'école considèrent qu'elles n'affectent pas les résultats et le score moyen est alors de 527, tandis que 83 % des directeurs d'école bulgares estiment être dans un environnement favorable (le score moyen est alors de 544).

Alors que les enseignants n'ont pratiquement pas de problèmes de discipline à Hog-Kong (selon les déclarations de 93 % d'entre eux, et leurs élèves ont alors un score moyen de 574) ou à Malte (87 % et 515), ou des problèmes mineurs (- 24 et - 19 points de réussite), en France, seuls 59 % des enseignants n'ont pratiquement pas de problèmes (leurs élèves ont un score moyen de 523), 4 % ont des problèmes nettement plus sérieux et le score moyen de leurs élèves est alors de 466.

Les jeunes Kosovars sont ceux qui déclarent le plus souvent aimer beaucoup lire, mais leur score moyen n'est que de 426, supérieur de 19 points au score de ceux qui aiment un peu lire. Parmi les pays de l'Union européenne, ce sont les Portugais qui viennent en tête (60 % aiment beaucoup lire), mais ils font moins bien que ceux qui n'aiment pas lire (520 / 525). En France en revanche, la différence est nette, les 36 % qui aiment beaucoup lire ont un score de 526, supérieur à celui des 47 % qui aiment un peu (514) et des 17 % qui n'aiment pas lire (490). Partout les filles déclarent plus souvent que les garçons qu'elles aiment lire.

Le site de l'IEA ici

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