En France, “les jeunes sont plus compétents que le reste de la population“ (Education et Formations n°104 - DEPP)
Paru dans Scolaire le mercredi 09 novembre 2022.
L'un des principaux résultats des enquêtes sur les compétences des adultes (comme Piaac et IVQ), “est la baisse des compétences avec l'âge“, indique la DEPP dans le numéro n°104 d'Education et formations'. Cette baisse, explique le service statistique de l'Education nationale, “paraît très préoccupante du fait du vieillissement de la population“ et peut en outre s'interpréter comme le cumul des effets “cycle de vie“ et “génération“. Pour ce deuxième effet, qui correspond à une élévation du niveau d'études de la population, les résultats en France “sont assez nets“.
Ainsi les 18-29 ans ont des résultats (en combinant les scores en lecture et en calcul) sensiblement meilleurs que les 30-65 ans. Parmi les plus jeunes, un dixième a un score inférieur à -100 points, ils “réussissent environ la moitié des items“ lors de l'enquête proposée, ce qui indique une maîtrise insuffisante de la lecture. A l'opposé, un cinquième des 18-29 ans est au-dessus de 100 points (ce qui correspond à réussir 9 items sur 10). En revanche, si l'on prend maintenant les 30-65 ans, “la part des individus au plus bas niveau est plus forte (19 %) et celle des individus au dernier niveau plus faible (14 %)“, calcule la DEPP.
Le service statistique indique par ailleurs que cette différence de compétences selon l'âge semble plus forte en France que dans les autres pays. En effet, les résultats français sont inférieurs à la moyenne internationale, chez les 16-65 ans elle est 22ème en littératie (soit 6 points en dessous de la moyenne), tout comme en numératie où elle se classe 23ème (également en retrait de 6 points de la moyenne). Cependant, “se restreindre aux jeunes (16-29 ans) change le diagnostic“, écrit-elle. Le classement est alors “plus favorable“, la France se place 18ème en littératie et 17ème en numératie, et se retrouve ainsi “assez proche de la moyenne internationale“. La DEPP précise cet effet en constatant que “seuls quatre pays en littératie et cinq en numératie affichent des écarts aussi importants en faveur des jeunes“.
L'article “Que savent les jeunes à la fin de leurs études ?“ de Fabrice Murat, Varia (Éducation & formations) n°104 ici