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Carte scolaire 2023 : les dénonciations syndicales (SNUIPP-FSU, SE-UNSA, CGT Educ'Action, SUD Education)

Paru dans Scolaire le mercredi 14 décembre 2022.

“Le nouveau ministre ne rompt pas le rythme instauré par son prédécesseur“ estime la CGT Educ'action dans un communiqué publié mardi 14 décembre en réponse à l'annonce de la carte scolaire pour la rentrée 2023 (voir ToutEduc ici).

L'organisation syndicale considère en effet que “ce budget et les choix politiques faits vont de nouveau dégrader les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels et ainsi accélérer le démantèlement du Service public d’éducation“. Ce sont également “des choix à rebours des défis fondamentaux posés à notre École“, comme “réussir la démocratisation de l’école“ ou “accroître le niveau général de formation“ que dénonce le SE-UNSA, alors que le système éducatif “vit de multiples crises“.

En cause, les suppressions de postes dans les 1er et 2nd degrés, malgré la réalité du terrain montrant “une situation très difficile dans les écoles et les établissements scolaires“, comme l'évoque la CGT Educ'action, faite de classes surchargées, de manque de personnels, de recours accru aux personnels précaires, de burn-out dans certains services...

“Cette carte scolaire, estime d'ailleurs le SNUIPP-FSU, tourne le dos aux enjeux et aux besoins réels du service public d’éducation pour réduire les inégalités scolaires“ et donne la mesure “du renoncement à engager les investissements dont l’École a besoin“. 667 moyens d'enseignement seront supprimés dans le premier degré en raison d'une prévision de baisse de 63 748 élèves en 2023. Le SE-UNSA et la CGT voient cependant dans ce nombre un “tour de passe-passe“ qui consiste à compter sur une augmentation des stagiaires issus de masters MEEF qui enseigneront à temps plein, pour “minorer“ une partie des 1 117 suppressions d’emplois prévues en réalité.

Le second degré, qui “a déjà subi de très nombreuses suppressions d’emplois au cours des dernières années en prévision de la baisse démographique qui allait arriver“, estime encore le SE-UNSA, “continue de payer un lourd tribut“ avec 500 moyens d'enseignement supprimés. L'organisation syndicale souligne que “malgré cette baisse de moyens, les académies devront tout de même mettre en œuvre 1h30 de mathématiques en plus dans le tronc commun pour les élèves de première qui n’auront pas choisi la spécialité mathématiques, créer des Ulis et poursuivre la mise en place des Parcours préparatoires au professorat des écoles (PPPE)“.

“Ces suppressions de postes, considère pour sa part SUD Education, annoncent une baisse de l’offre de formation (en particulier dans les lycées professionnels), une augmentation du nombre d’élèves par classe (en moyenne 26 élèves par classe en collège et plus de 30 en lycée), une dégradation continue des conditions de travail ainsi qu’un mouvement entravé pour les personnels“, de quoi dire que “le gouvernement a fait le choix d’une école du tri social“ et d'aggravation des inégalités". L'organisation syndicale dit “stop“ face à des baisses “très brutales“, à "l'austérité budgétaire" et au choix de faire des économies.

Pour le SNUIPP-FSU Paris d'ailleurs, ces suppressions de postes massives “vont fortement dégrader les conditions d’enseignement des professeur-es et les conditions d’apprentissage des élèves, notamment les plus fragiles“ et il se demande s'il faudrait y voir “le prélude à une vague de contractuel.les ?“

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