Conditions du vote pour les AESH et indemnités "éducation prioritaire" : dénonciations syndicales
Paru dans Scolaire le vendredi 16 décembre 2022.
Une intersyndicale CGT Educ'action, FSU, SNALC, SUD, dénonce dans un communiqué commun les conditions dans lesquelles les AESH ont été amené.e.s à participer aux élections professionnelles. Les accompagnant.e.s d'élèves en situation de handicap géré.es par les EPLE n’étaient pas inscrit.es sur les listes électorales (comme un certain nombre d'enseignants des lycées agricoles recrutés par les établissements, ndlr, voir ici), ou n’avaient pas "connaissance des identifiants d’accès à leur messagerie professionnelle leur permettant d’accéder au détail de la procédure électorale ou d’activer la création de leur compte électeur". "Or les AESH se considèrent comme des personnels à part entière malgré l’ignorance dont ils et elles font l’objet", et l’exercice de leur droit de vote leur permettait de "montrer tout leur attachement à leur métier et à leur statut d’agent·e de la Fonction publique".
Par ailleurs, SUD réagit à la publication, le 9 décembre, du décret sur l'indemnité versée aux personnels exerçant en éducation prioritaire, notamment les AED et AESH (ici). L'organisation syndicale se félicite de cette victoire mais trouve "scandaleuse" la décision relative au montant de ces indemnités, inférieur de 36 % au montant prévu pour les autres personnels : "Le montant annuel de l’indemnité REP est fixé, pour un temps plein, à 1 106 € pour les AED et AESH contre 1 734 € pour les autres personnels." En REP+, elle est fixée à 3 263 € contre 5 114 € pour les autres personnels. Parmi ces autres personnels, fait remarquer SUD, figurent les IEN qui toucheront l’indemnité REP/REP+ à taux plein alors qu'ils "ne travaillent pas dans les écoles et établissements scolaires".