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“Pour la 1ère fois, les néo-bacheliers pros étaient en 2021 plus nombreux que les néo-bacheliers technologiques à entrer en STS sous statut scolaire“ (SIES)

Paru dans Scolaire le mardi 27 décembre 2022.

Durant l’année universitaire 2021-2022, explique le SIES dans une note consacrée aux effectifs d'étudiants dans l'enseignement supérieur, 720 000 étudiants ont reçu une bourse sur critères sociaux (BCS), et plus de 757 000 ont perçu au moins une aide financière.

Boursiers

L’ensemble des bénéficiaires d’une aide représente près de 40 % des étudiants inscrits dans une des formations ouvrant droit à une bourse. Cette part est en baisse de 0,4 point en un an et légèrement supérieure à celle de 2018-2019.

“La bourse d’enseignement supérieur sur critères sociaux, explique le service statistique de l'enseignement supérieur, est accordée en fonction des ressources et des charges de la famille, comporte huit échelons, dont la structure évolue peu d’année en année“. L’échelon 0, fusionné avec l’échelon 0bis depuis la rentrée 2016, concerne 32 % des boursiers en 2021-2022, et donne droit à une aide de 1 042 euros annuels. L’échelon 7, destiné aux étudiants dont les familles ont les ressources les plus faibles, concerne 8,1 % des boursiers et correspond à une bourse annuelle de 5 736 euros.

Le SIES explique alors que tous les échelons de bourse connaissent, en 2021-2022, une diminution de leurs effectifs, “à l’exception de l’échelon le plus élevé“. Si l'échelon 6 a connu la baisse la plus importante avec - 6,7 % de bénéficiaires, les effectifs de l'échelon 7 augmentent eux de 3,4 %.

A noter également qu'entre septembre 2021 et juin 2022, plus de 433 000 étudiants boursiers ont bénéficié du ticket repas à 1 euro.

Panorama

Au total en 2021-2022, ce sont près de 3 millions d’inscriptions d'étudiants qui ont été enregistrées dans l’enseignement supérieur, en France métropolitaine et dans les départements et régions d’outre-mer. Cet effectif, calcule le SIES, “progresse à nouveau fortement cette année“ (+ 2,5 % par rapport à la rentrée 2020, soit + 73 400 inscriptions), bien qu'il soit en hausse pour la treizième année consécutive. Ainsi entre 2011 et 2021 le nombre d’étudiants a augmenté de 2 % en moyenne par an.

Les inscriptions sont moins nombreuses en cursus licence (- 1,1 %), elles augmentent nettement en cursus master (+ 3,0 %) et légèrement en doctorat (+ 0,6 %).

Une forte baisse (- 4,9 %) est soulignée après 10 années de stabilité, concernant les effectifs d’étudiants préparant un bachelor universitaire technologique (en 3 ans - BUT) ou un diplôme universitaire technologique (en 2 ans – DUT).

En licence accès santé (L.AS), le nombre d’étudiants augmente fortement (+ 47,3 %) ce que le SIES explique par le fait d'étudiants de LAS ou de PASS non admis en MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie) à la session 2021 “qui ont obtenu des résultats suffisants pour poursuivre en 2e année de L.AS“, tandis que les inscriptions en Parcours Accès Santé Spécifique (PASS) diminuent de 3,5 %.

En septembre 2021, 176 000 étudiants suivent une formation d’ingénieurs, dont 31 500 à l’université, effectif en croissance de 2,3 % par rapport à l’année 2020-21. A l'inverse, les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), qui accueillent 83 400 étudiants à la rentrée 2021, voient leurs effectifs baisser de 1,8 %.

En 2021-2022, près de 409 000 étudiants sont inscrits en section de techniciens supérieurs (STS) et assimilés STS, effectifs en hausse de 8,5 % en un an et de 35,8 % en 10 ans.

Les établissements publics et privés sous contrat en accueillent 232 500, soit 92 % des inscrits en STS et assimilés sous statut scolaire. Cet effectif connaît une forte baisse (- 11,7 %), en lien avec celle du nombre de bacheliers à la session 2021 (- 4,7 % d’admis) mais aussi par le développement des formations en apprentissage. En effet, 156 800 apprentis sont inscrits en STS, soit une hausse annuelle de 43,2 %.

Surtout, la proportion de néo-bacheliers professionnels parmi les néo-bacheliers 2021 inscrits en STS sous statut scolaire (42 %) est en hausse cette année de 4,4 points, ce qui se fait “au détriment de celle des néo-bacheliers technologiques (37 %, - 3,2 points) et, dans une moindre mesure des néo-bacheliers généraux (21 %, - 1,1 point)“. Le SIES constate en effet que “pour la première fois, les néo-bacheliers professionnels étaient l'année dernière plus nombreux que les néo-bacheliers technologiques à entrer en section de techniciens supérieurs sous statut scolaire“. Leur part a augmenté de 15 points en dix ans alors que celle des néo-bacheliers technologiques a baissé de treize points depuis la rentrée 2011.

Privé

En 2021-2022, le secteur privé accueille 736 800 étudiants, soit un quart des effectifs de l’enseignement supérieur. Les inscriptions dans l’enseignement supérieur privé progressent à nouveau fortement en un an (+ 10 %) alors que le nombre d’étudiants dans l’enseignement public est stable (+ 0,3 %). D'ailleurs depuis 2011, et à l’exception de l’année 2014, le rythme de croissance des inscriptions dans l’enseignement privé a toujours été supérieur à celui observé dans l’enseignement public (+ 46 % versus + 16 %).

À la rentrée 2021, les écoles privées forment 239 100 étudiants aux métiers du commerce, de la gestion et de la vente.

Effectifs en hausse dans territoires

En 2021-2022, 26,5 % des étudiants se concentrent en Île-de-France, tandis que les principales académies de province (Lyon, Lille, Nantes, Rennes, Toulouse et Bordeaux) en accueillent 34,0 % à elles six.

Les effectifs augmentent par rapport à 2020-2021 dans toutes les académies, sauf celles de Nancy-Metz, Besançon, Limoges, Toulouse et Reims. En métropole les plus dynamiques en termes d’augmentation d’effectifs sont celles de Paris (+ 5,4 %), de Lille (+ 4,3 %) et Lyon (+ 4,1 %).

Etudiants étrangers

À la rentrée 2021, 302 900 étudiants étrangers en mobilité internationale sont inscrits dans l’enseignement supérieur en France métropolitaine et DROM, un effectif en “forte hausse“ (+ 8,8 %) après le repli de 2020 lié à la crise sanitaire (- 4,2 %). La part des étudiants étrangers en mobilité internationale (10,8 %) est ainsi en hausse en 2021-2022, et ce dans toutes les formations, sauf en DUT ou BUT et en formation d’ingénieurs, où elle reste stable. Ceux-ci sont plus nombreux dans les académies d’Ile-de-France ainsi que dans les académies frontalières, alors que leur proportion est très faible aux Antilles, à la Réunion, à Mayotte et en Corse.

Origine

L’origine sociale des étudiants de nationalité française évolue très peu d’une année sur l’autre. Les étudiants des catégories sociales les plus favorisées continuent à être fortement surreprésentés au détriment de ceux de catégories sociales plus modestes. Ainsi, toutes formations confondues, 34 % des étudiants ont des parents cadres ou exerçant une profession intellectuelle supérieure, alors que cette catégorie socio-professionnelle regroupe moins de 24 % des parents des élèves du second degré en 2021. Inversement, 12 % des étudiants sont des enfants d’ouvriers, alors que cette catégorie représente 23 % des parents d’élèves du second degré.

Genre

En 2021-2022, 55,6 % des étudiants de l’enseignement supérieur sont des femmes. Elles sont largement majoritaires dans les formations paramédicales ou sociales (87 %), minoritaires dans les formations les plus sélectives (41% en CPGE, 40 % en DUT ou BUT), et plus encore en sciences (31 % des étudiants de CPGE scientifique, 29 % des effectifs des formations d’ingénieurs).

La note ici

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