Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Quelles "missions particulières" pour les enseignants du secondaire en 2020-21 ? (DEPP)

Paru dans Scolaire le jeudi 17 novembre 2022.

“Les enseignants de lettres représentent quatre 'référents culture' sur dix alors que ceux de mathématiques et de technologie un 'référent numérique' sur deux“, nous apprend la DEPP dans sa dernière note consacrée aux "missions particulières" des enseignants du second degré en 2020-21.

Ceux-ci peuvent en effet réaliser depuis 2015 des missions complémentaires, non incluses dans leur service. Ils peuvent par exemple être “référent numérique“, ou coordonner les enseignements d’une même discipline au sein d’un collège ou d’un lycée. 90 % des missions sont exercées au niveau des établissements, le reste au niveau académique. Les missions particulières sont plus nombreuses dans le secteur public (25 % des enseignants y perçoivent une indemnité spécifique) que dans le secteur privé sous contrat (ils ne sont que 15 % dans ce cas).

Car l'enseignant perçoit en retour de sa mission, explique le service statistique de l'Education nationale, une "indemnité pour mission particulière" (IMP) ou, si la charge de travail de la mission n’est pas compatible avec son service, un allègement est mis en place. L’IMP est versée mensuellement dans le cadre d'une mission annuelle, mais peut l'être dès la fin de la mission si celle-ci est ponctuelle (par exemple l’organisation d’un voyage à l’étranger). 88 % des missions des enseignants ont bénéficié d'une IMP, tandis que les 12 % restantes ont donné lieu à un allègement de service.

En revanche, à la différence des heures supplémentaires le montant d’une IMP ne dépend pas du corps de l’enseignant. Selon la charge de travail, la rémunération d’une mission est fixée au moyen de cinq taux, qui varient de 312,50 euros à 3 750 euros. En moyenne, les femmes sont moins souvent bénéficiaires d’IMP (21 % des enseignantes en perçoivent contre 26 % des hommes), car quand elles assurent ces missions complémentaires, elles en font moins que les hommes et sur des types moins bien rémunérés. Elles perçoivent, 990 euros en moyenne sur l’année et sur l’ensemble des missions effectuées, contre 1 280 euros pour les hommes.

L’ancienneté des enseignants dans l’établissement est un “facteur prépondérant“ concernant lesdites missions, indique également la DEPP. Ceux nouvellement arrivés dans leur établissement sont 6 % à percevoir des IMP, ceux qui ont fait leur 2ème rentrée sont 15 % à en bénéficier, un taux qui monte à 21 % de bénéficiaires chez ceux qui ont fait leur troisième rentrée, et même 28 % avec une ancienneté d’au moins quatre rentrées. Ces derniers sont également 23 % à bénéficier d’une décharge (versus 10 % pour les enseignants nouveaux dans l’établissement), pour une durée moyenne de 2 heures (contre 1h30).

Au total, 26 % des enseignants (toutes disciplines confondues) qui assurent des cours dans un établissement du second degré à la rentrée 2020 effectuent au moins une mission particulière. Ainsi en 2020-2021, les enseignants se sont majoritairement vu attribuer des missions de coordination en établissements (37 %), d’intérêt pédagogique et éducatif (35 %), des missions au niveau d’académique confiées par le recteur (10 %) ou de référent numérique (8 %). La DEPP calcule que 115 900 enseignants ont effectué cette année-là 149 400 missions (20 % en font deux, 5 % trois).

14 % des missions particulières sont attribuées aux professeurs d’EPS, devant les professeurs de lettres (13 %), de mathématiques (11 %) et de langues (10 %), avec des écarts qui “s’expliquent par les proportions d‘enseignants de chaque discipline effectuant des missions particulières et par le nombre de missions réalisées“. Par exemple, 50 % des professeurs d’éducation musicale ont effectué au moins une mission particulière durant l’année scolaire étudiée, 43 % des professeurs de technologie et des professeurs d’EPS, et 17 % des enseignants de langues et de philosophie.

En outre, 63 % des missions assurées par les enseignants d’EPS, par exemple animer le travail collectif des enseignants, utiliser les différents équipements d’une manière optimale en fonction des créneaux disponibles, sont des missions de coordination. Elles représentent 40 % des missions des enseignants de physique-chimie et 37 % de ceux de sciences de la vie et de la Terre (elles concernent surtout la gestion des matériels nécessaires aux travaux pratiques), mais moins de 30 % des missions des professeurs de lettres et de mathématiques. Les missions d’intérêt pédagogique et éducatif regroupent notamment la mission d’organisation des chorales, ce qui explique que 75 % des professeurs d’éducation musicale effectuent ce type de missions. Les enseignants avec des disciplines de formations professionnelles en lycée ont proportionnellement davantage de missions académiques (c'est le cas de 17 % des missions de production, hors technologie et 14 % des missions de services, principalement portées par des enseignants d’économie-gestion) que ceux d’autres disciplines. Les missions de référents numériques représentent quant à elles 24 % des missions des enseignants de technologie, et 19 % des missions des professeurs de mathématiques.

La note de la DEPP ici

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →