Inclusion : passer à une logique qualitative (UNSA Education)
Paru dans Scolaire le mercredi 16 novembre 2022.
"L’Éducation doit sortir d’une logique quantitative de l’inclusion", estime l'UNSA-éducation qui a organisé hier mardi 15 novembre le "deuxième rendez-vous annuel des métiers de l’éducation", lequel a mis en évidence "la nécessité de mesures fortes pour réussir l’inclusion". L'organisation syndicale estime notamment qu'il faudrait bâtir "des parcours d’inclusion plus variés", alternant, par exemple, "une partie de l’année en structure médico-sociale et une autre à l’école". Elle suggère également de "faire intervenir des professionnel·les du soin dans le milieu scolaire", ergothérapeutes, orthophonistes, kinésithérapeutes...
L'UNSA estime encore qu'il serait possible d'implanter plus souvent "une classe IME avec un enseignant·e spécialisé·e, dans une école ordinaire" et de "généraliser la formation des personnels en collectifs inter-métiers". Elle propose encore de "rendre possibles des loisirs, des vacances collectives". C'est que le milieu scolaire a besoin "d’une collaboration plus étroite avec le secteur médico-social et avec les familles" : "la société toute entière doit soutenir et permettre la réalisation du principe d’inclusion".
Il faudrait bien sûr "donner un véritable statut aux personnels AESH, les former et les revaloriser" et au système éducatif les moyens d'atteindre cet idéal qu'est l'inclusion, ce qui suppose "des renforts" pour les RASED, des psyEN, des médecins et infimier·es scolaires. L'UNSA note toutefois que l’inclusion est aujourd'hui "mieux prise en compte, avec 400 000 enfants scolarisés en situation de handicap (+15 % par rapport à 2017) et 125 000 AESH (accompagnant·es pour élève en situation de handicap (+35 % par rapport à 2017)".