Pédagogie : Pap Ndiaye "va préciser les choses" (France Info), il annonce + 9% de candidats aux concours du 1er degré et une nouvelle carte de l'EP
Paru dans Scolaire le vendredi 09 décembre 2022.
"On va faire des annonces en termes de pédagogie" au début de l'année à venir, indique Pap Ndiaye. Le ministre de l'Education nationale était interrogé, ce 9 décembre sur France-Info, et ses déclarations apportent quelques informations nouvelles. A propos du niveau des élèves à l'entrée en 6ème, il a estimé qu'il y avait "des efforts à faire" dans les CE2, CM1 et CM2 (ces classes étant considérées comme formant un cycle), et "un "certain nombre de points" seront "précisés".
En ce qui concerne les méthodes de lecture, il distingue la méthode "syllabique", "classique", "ancienne", dont il connaît "l'intérêt et les vertus" et la méthode "globale", "plus récente" et "vivement contestée", mais il ajoute : "on a (à faire) un travail de mesures parce qu'on n'a pas de données très précises sur ces méthodes et la manière dont elles sont employées". Il élargit sa réflexion à la grammaire et à la conjugaison, pour lesquelles "il faut apprendre par coeur" parce qu' "il y a des règles, elles s'apprennent".
Sur les dédoublements (de GS, CP et CE1, ndlr), il estime que "ça fonctionne" mais que l'écart entre les élèves de l'éducation prioritaire (où ces dédoublements sont systématiques) et les élèves hors éducation prioritaire "ne se réduit pas de manière spectaculaire". Il annonce une révision de la carte de l'éducation prioritaire dans le courant de l'année 2023, mais prévient que cela "prendra du temps", que la nouvelle carte ne sera pas prête à la prochaine rentrée, et qu'il faudra prévoir des "périodes de transition" pour les écoles qui sortiront de l'éducation prioritaire.
Sur l'uniforme, il est "opposé à une loi qui viendrait plaquer et imposer des tenues scolaires" et dont les termes n'empêcheraient pas "de contourner la loi de 2004" au moyen d'accessoires par exemple. Il serait "bien naïf de penser qu'un uniforme viendrait régler les problèmes de laïcité".
Par ailleurs, le ministre indique que 185 000 candidats sont inscrits aux concours de l'Education nationale, + 9 % dans le 1er degré et + 4 % dans le 2nd degré, ce qui représente "un petit mieux".
Mais l'essentiel des questions portaient sur les conséquences pour les écoles et établissements scolaires d'éventuels délestages. "Nous allons échanger avec les collectivités dans les jours à venir pour savoir comment on s'organise pour la cantine (là où les heures de matinée n'auront pas eu lieu, ndlr), mais aussi pour les transports scolaires en milieu de journée". Il rappelle que la situation n'est pas très différente de celles d'établissements qui doivent fermer du fait d'aléas climatiques.
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