6 mois après leur sortie d’études, 65 % des apprentis de 2021 sont en emploi salarié dans le privé (DARES)
Paru dans Scolaire le jeudi 19 janvier 2023.
132 000 apprentis (sur 218 100 inscrits) qui participaient à une formation en 2020-21 n'ont pas poursuivi leurs études l’année suivante. Parmi eux, 2 ex-apprentis sur 3 occupent, six mois après leur sortie d’études, un emploi salarié dans le privé en France en janvier 2022, indique la DARES qui souligne, dans une note publiée mercredi 17 janvier, la “forte progression“ de cette insertion professionnelle par rapport à leurs homologues sortis en 2020, et qui dépasse même celle de la cohorte sortie en 2019 (65 % versus 62 %).
Apprentis en emploi
Le service statistique du ministère du travail souligne que les chances d’occuper un emploi salarié dans le privé 6 mois après l'apprentissage “restent plus importantes“ pour les sortants d’un Brevet Professionnel (76 %) ou d’un BTS (71 %) que pour les sortants d’un bac pro (66 %) ou d’un CAP (58 %). Les jeunes hommes sortant d’un apprentissage s’insèrent mieux professionnellement que les jeunes femmes.
78 % des apprentis sortant d’un CAP, bac pro, BP ou BTS ont obtenu leur diplôme, et ce sont ces jeunes ayant obtenu le diplôme préparé (à tous les niveaux de formation) qui occupent plus souvent un emploi salarié dans le privé 6 mois après leur sortie d’études (70 % contre 56 % pour ceux qui n'ont pas obtenu de diplôme).
Les taux d’emploi six mois après la sortie d’études sont plus élevés pour les sortants des spécialités relevant de la production que des services (68 % versus 61 %). La Dares constate ainsi que les spécialités “mécanique et structures métalliques“ et “génie civil, construction, bois“ offrent “une très bonne insertion sur le marché du travail“, et une forte progression pour les spécialités “hôtellerie, restauration, tourisme“, “alimentation, agroalimentaire, transformation“ ou encore le CAP “cuisine“.
29 % des jeunes sortants d’apprentissage sont en emploi salarié dans le privé 6 mois après leur sortie du système de formation chez l’employeur où ils ont effectué leur apprentissage et 36 % chez un autre employeur. Cette embauche par le même employeur est plus fréquente quand la formation relève du domaine de la production.
Dans six cas sur dix, l’emploi occupé est un contrat à durée indéterminée (CDI), 27 % un CDD et 8 % se trouve en intérim. En sortie d’apprentissage, les jeunes hommes travaillent plus souvent en CDI ou en intérim que les jeunes femmes, qui sont davantage en CDD. En effet, les formations dans les services, où les jeunes femmes sont majoritaires (60 % des sortants) “mènent à des secteurs d’activité où les contrats temporaires prennent souvent la forme de CDD“ alors que les formations de la production, où les jeunes hommes représentent 88 % des sortants “ont pour débouchés des secteurs où l’intérim est plus répandu“.
Apprentis en poursuite d'études
Parmi les 218 100 apprentis inscrits en 2020-2021 en dernière année d’une formation de niveau CAP à BTS, 39 % soit 87 240 jeunes sont toujours en études en France l’année suivante, qu’ils redoublent leur année, poursuivent en apprentissage ou s’orientent vers d’autres études de tout domaine ou niveau.
Ce taux varie de 22 % pour les apprentis qui préparaient un brevet professionnel (BP) jusqu’à 47 % pour ceux qui préparaient un CAP. Les bac pro (+ 4 points) et les BTS (+ 7points) voient leur taux de poursuite d’études augmenter sensiblement pour la seconde année consécutive. Par rapport à la génération précédente, le taux de poursuite d’études augmente davantage pour les jeunes femmes (+3 points, 39 %) que pour les jeunes hommes (+1 point, 40 %). A noter que la poursuite d’études est essentiellement réalisée en apprentissage (37 %).
La note ici