Le poids des "extrémistes" dans les syndicats : le point de vue de F. Portzer, ex-président du SNALC
Paru dans Scolaire le lundi 11 juin 2018.
François Portzer, qui reste secrétaire général de la FGAF après "[s]a destitution surprise le 15 mai dernier de la présidence du SNALC [le syndicat national des lycées et collèges]", signe l'éditorial de la revue de la fédération générale autonome des fonctionnaires. Il fait valoir son bilan, "le doublement des adhérents" et la "victoire" aux dernières élections professionnelles, et il fait un parallèle entre sa situation et celle de Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO dont le départ "s'est mal passé" du fait "des militants avoués ou cachés de partis politiques extrémistes". Il voit dans sa situation une logique similaire, "même si les contestataires n'étaient pas inspirés par la même idéologie". Il dénonce d'ailleurs "l'entrisme de partis extrémistes".
Ceux-ci, dont il laisse entendre qu'ils sont à l'extrême gauche, trotskistes pour FO et à l'extrême droite (RN ou "patriotes") pour le SNALC, contestent "l'action syndicale fondée sur la négociation". Il craint que ce "discrédit à l'égard de l'action syndicale" ne contribue à "démobiliser les électeurs" lors des élections professionnelles de décembre.