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Le numérique éducatif, ses difficultés en termes d'investissement public, de gouvernance et d'appropriation (Conférence, Salon Educ@tech Expo)

Paru dans Scolaire le jeudi 01 décembre 2022.

Il existe bien une “difficulté dans le passage à l'échelle“, concédait jeudi 1er décembre Philippe Ajuelos, dans une intervention au salon Educatech concernant les investissements publics dans le numérique éducatif.

Sont évoqués l'équipement ainsi que la formation de 860 000 professeurs “avec des appétences différentes“, et de 12 millions d'élèves, ce qui, avec des réussites et des échecs, “ne peut pas se faire du jour au lendemain“, considère d'ailleurs l'administrateur ministériel des données des algorithmes et des codes sources, pour qui les plans du ministère de l'EN visent à la fois la maîtrise de technologies nouvelles, mais également que l'enseignement se fasse avec elles.

Pourtant, si la filière des EdTech a aujourd'hui une place “centrale“ dans l'économie française, avec une vraie effervescence et de nombreuses créations d'entreprises, et qu'elle est “assez soutenue“ ce qui peut contraster avec les contraintes financières actuelles, selon Rose Lemardeley de la Banque des territoires est constaté un “manque d'accompagnement“ pour celles qui se situent dans le champ scolaire.

“Il faut établir une complémentarité des moyens d'investissement“, souligne Mireille Brangé, mais également “améliorer la visibilité des dispositifs d'investissement“, c'est à dire que soient montrés les usages des solutions proposées car ils doivent “correspondre à des besoins en classe“. Ainsi, pense la coordinatrice nationale de la stratégie enseignement et numérique à la SGPI, l'EdTech pourrait aider à “réenchanter l'acte d'apprentissage“, avec l'idée d'un “devoir moral d'investir dans tout ce qui peut lutter contre la grande fatigue“ dans le rapport au travail, à la culture qui doit “guider l'horizon des investissements publics“.

“Il faut diversifier les moyens de financement“, dira de même Philippe Ajuelos, expliquant que le ministère de l'EN “essaie de créer un imaginaire qui permette de faire comprendre l'utilité en classe du numérique“, ce qui est “un travail de longue haleine“. Il évoque la volonté de “construire ensemble un cadre de confiance“, c'est à dire avec l'utilisation d'outils numériques qui, pour rentrer dans le système éducatif français, doivent “être RGPD“ et “répondre au code de l'éducation“. Et le MEN “n'intervient pas tout seul“ pour que le numérique éducatif soit une réalité dans les classes. Associer davantage les parents via les ENT pour assurer la continuité pédagogique, penser la fracture numérique et la consommation des écrans chez les enfants ou encore passer un cap au niveau de la formation en accompagnant davantage les enseignants.. le responsable éducation des Régions de France considère qu'il y a “encore beaucoup de travail“ concernant le numérique éducatif, entre autre sur les questions du sens et de la répartition des actions de chacun. Kamel Chibli considère que les Régions ont été offensives en la matière, avec des investissements “exponentiels“, alors que ceux l'Etat iraient plutôt “en ligne droite“. Il explique au représentant ministériel avoir besoin d'accompagnement “physiquement, financièrement“ car “le quoi qu'il en coûte n'existe pas chez nous“. Celui-ci a pourtant “l'impression“ de s'engager de plus en plus, d'accompagner davantage les collectivités, d'ailleurs en ce qui concerne les formations il dit aux Régions “vous pouvez y aller, on y va“ et parle même de pérenniser la démarche..

Quant au fonds d'innovation pédagogique mis en place par Emmanuel Macron pour financer des projets d'établissements, actuellement discutés dans le cadre du CNR, celui-ci “mobilise pour changer le quotidien au sein de l'établissement“, notamment sur des projets numériques mais pas uniquement, pour permettre aux différents acteurs “une reprise en main de leur destin“, mais en conservant une certaine “direction“. A noter qu'une plateforme sur internet permet d'enregistrer les projets qui, selon Philippe Ajuelos, arriveraient “par milliers“.

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