Voie professionnelle : Après les “premiers reculs“ du ministère, l'intersyndicale prépare une nouvelle mobilisation pour janvier
Paru dans Scolaire le mardi 29 novembre 2022.
“Mobilisée à tous les niveaux contre le projet de réforme des lycées pros“, l'intersyndicale (CGT, FSU, UNSA, SNALC, SUD Éducation, CNT) se félicite des reculs engendrés par les grèves et manifestations des personnels les 18 octobre et 17 novembre et évoque “l’objectif de construire une mobilisation réussie en janvier“.
Les organisations syndicales soulignent que les mobilisations des personnels portées par l’intersyndicale ont “forcé le ministère à desserrer le calendrier“ (arbitrages en mars, expérimentations en septembre 2023) et “permis que la globalité du projet ne s’impose pas à l’ensemble des établissements dès la rentrée 2023“.
Elles ont également “obligé le ministère de l’Éducation nationale à organiser une concertation“ (le 25 novembre,, voir ToutEduc ici), durant laquelle elles ont “fortement dénoncé le premier bilan de la réforme Blanquer de la voie professionnelle“, estimant que “la vision du ministère est le plus souvent à l'opposé de celle des personnels forcés de la mettre en œuvre“ et que “les dispositifs de la réforme comme les familles de métiers ou encore du chef-d'œuvre seraient plébiscités alors qu'ils concentrent sur le terrain la plus grande part des critiques“. De plus, elles regrettent que “les baisses horaires disciplinaires en enseignement général comme professionnel (...) ne sont pas intégrées dans ce bilan comme un des facteurs explicites des difficultés accrues“ et “exigent des éléments quantitatifs et qualitatifs rigoureux et objectifs pour les prochaines réunions“.
“La volonté du ministère d’augmenter coûte que coûte les temps de stage est irresponsable et n'est aucunement conduite dans l’intérêt des jeunes“. L'intersyndicale constate enfin qu'avec 69 % des entrants en lycée professionnel qui ont 15 ans et moins (contre 25 % en 2005), 69 % des élèves de 2de qui présentent une maîtrise insuffisante en mathématiques et 40 % en français, ou encore 11 % qui décrochent sans qualification avec un taux important en classe de seconde, “les élèves de la voie professionnelle ont besoin de plus d'école adossé à une formation solide et équilibrée entre disciplines générales et professionnelles. C’est la condition indispensable pour garantir une insertion professionnelle qualifiante et des poursuites d’études nombreuses.“
Le communiqué ici