Dépenses d'éducation pour les enfants les plus pauvres : l'UNICEF lance l'alarme, y compris pour la France
Paru dans Scolaire le mardi 17 janvier 2023.
"Au cours de la dernière décennie, les dépenses publiques d'éducation sont devenues plus équitables dans 60 % des pays disposant de données", constate l'UNICEF qui ajoute que "près d'un tiers des pays consacrent moins de 15 % de leurs dépenses publiques à l'éducation des plus pauvres" et que "dans un pays sur dix, le montant des dépenses publiques consacrées à l'éducation des élèves issus des ménages les plus riches est 4 fois plus élevé ou davantage que celui des élèves issus des ménages les plus pauvres".
L'Organisation internationale qui publie un nouveau rapport, "Transformer l'éducation grâce à un financement équitable", ajoute que les 20 % d'élèves les plus pauvres ne bénéficient que de 16 % des dépenses publiques de l'éducation, alors que les plus riches en bénéficient de 28 %. "Dans les pays à faible revenu, 11 % seulement des dépenses publiques de l'éducation bénéficient aux apprenants les plus pauvres, tandis que 42 % bénéficient aux plus riches." L'écart est moins important dans les pays à revenu élevé, mais les plus riches y bénéficient "généralement de 1,1 à 1,6 fois plus des dépenses publiques d'éducation que les plus pauvres". C'est le cas de la France qui, comme l'Uruguay, se situe "près de la limite de 1,6".
Toujours selon l'UNICEF, il ne suffit pas que les enfants soient scolarisés. Ils peuvent l'être et ne pas "maîtriser les compétences de base en lecture et en mathématiques" : "à l’échelle globale, deux tiers des enfants de 10 ans sont incapables de lire et de comprendre une histoire simple."
Le site de l'UNICEF ici