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Mobilité à l'international des jeunes : En 2022, une forte hausse... en trompe-l'oeil ? (INJEP)

Paru dans Scolaire le dimanche 08 janvier 2023.

“La relative stabilité, sur le long terme, des intentions de départ à l’horizon de cinq années alimente l’hypothèse selon laquelle la hausse de la mobilité serait en grande partie liée à un phénomène de ‘rattrapage‘ des séjours annulés en raison de la crise, et pourrait donc n’être que temporaire“ estime l'INJEP dans sa dernière note dédiée à la mobilité européenne des jeunes de 18 à 30 ans.

En effet, selon les résultats du baromètre mis en place par l'Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, la part des indécis est en hausse, avec 26 % des jeunes qui ne se prononcent pas sur leurs intentions de séjour au-delà de nos frontières, contre 20 % en 2021. La part des jeunes qui ne souhaitent pas partir à l’étranger est relativement stable, à 37 %, soit 2 points seulement de plus qu’en 2021. Enfin, 37 % des jeunes âgés de 18 à 30 ans ont pour projet de séjourner à l’étranger dans les cinq prochaines années, soit une baisse de 8 points par rapport à l'année précédente.

Pourtant en 2022, comme le soulignait précedemment l'INJEP, la mobilité internationale des jeunes a progressé, 44 % des 18-30 ans ayant effectué un séjour à l’étranger d’au moins quinze jours consécutifs, hors vacances, soit une hausse de 8 points au regard de 2020 et même de 13 points depuis 2016.

La mobilité internationale des 18-30 ans reste principalement inscrite dans un parcours de formation. 58 % des séjours à l’étranger sont motivés par les études ou la réalisation d’un stage de fin d’études ou professionnel. De plus, le niveau de diplôme a toujours un fort impact sur la probabilité d’avoir séjourné à l’étranger et la tendance s’est même accentuée depuis 2020. Au total, 56 % des diplômés du supérieur ont séjourné au moins quinze jours à l’étranger au cours des cinq années écoulées (+12 points), contre seulement 34 % des jeunes titulaires d’un CAP ou BEP (+6 points).

L'INJEP note que la crise sanitaire a encore cette année fragilisé les projets de mobilité internationale, conséquence de la fermeture de frontières, mais aussi par un effet d'autolimitation chez certains, ou encore parfois en raison de l'arrêt des coopérations entre lieux d’études. Au delà, plus d’un jeune sur cinq a renoncé à l’expérience pour des raisons économiques, quand 17 % des jeunes l'ont abandonné en raison de problèmes familiaux (+ 9 points).

En outre, 15 % des jeunes justifient leur renoncement au départ par des difficultés à trouver les informations ou des difficultés d’organisation (+ 6 points). D'ailleurs, l'INJEP considère l’accès à l’information comme “un enjeu majeur pour la mobilité internationale“ alors qu'un jeune sur deux (50 %) pense ne pas être suffisamment informé sur les opportunités de séjour à l’étranger.

L’Espagne reste en tête des destinations privilégiées : 27 % des jeunes qui envisagent de séjourner à l’étranger choisiraient cette destination, devant l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie.

Pour financer leur séjour, 55 % des 18-30 ans font appel aux ressources familiales, tandis que les bourses et autres aides financières concernent 47 % des jeunes. Parmi les jeunes ayant bénéficié d’une aide institutionnelle, plus d’un sur quatre (27 %) a touché une aide provenant d’une collectivité territoriale (région, département ou commune de résidence), 23 % ont reçu un soutien de leur école ou de leur université.

L'institut constate qu'en 2022 “les disparités selon le sexe persistent“ avec un écart de 22 points entre les taux de jeunes hommes qui ont effectué un séjour à l’étranger d’au moins 15 jours au cours des cinq dernières années (ils sont 55 % contre 33 % des jeunes femmes). Pire, les écarts selon le genre tendent à se creuser sur le long terme (passant de 14 à 22 pt entre 2016 et 2022).

A retenir enfin que la hausse des départs a surtout bénéficié aux 18-24 ans, qui sont en 2022 proportionnellement plus nombreux à avoir effectué une mobilité internationale que les 25-30 ans. La moitié des 18-24 ans y ont effectué un séjour à l’étranger contre 37 % des 25-30 ans. L’écart observé entre les deux tranches d’âges atteint 13 points cette année, soit l’écart le plus élevé enregistré depuis 2016. L’augmentation du taux de départ depuis 2020 a surtout profité aux plus jeunes, pour lesquels elle est deux fois plus élevée (+11 pt pour les 18-24 ans, contre +5 pt pour les 25-30 ans).

La note ici

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