Guadeloupe : 27,2 % des 15-29 ans en situation de NEET (INSEE)
Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 06 février 2023.
A la Guadeloupe quelque 16 900 jeunes, soit plus d'un quart des 15-29 ans sont en situation de NEET, calcule l'INSEE qui commente : "C’est deux fois plus qu’au niveau national“. En Martinique, la situation est similaire (25,6 %), une proportion des jeunes "not in employment, education or training" encore plus importante encore à La Réunion (30,2 %) et en Guyane (36,7 %) contre 13,3 % en France métropolitaine.
En ce qui concerne les jeunes Guadeloupéens, la proportion des NEET est de 8,3 % chez les jeunes âgés de 15 à 19 ans (contre 5,7 % au niveau national), de 38,4 % chez les 20-24 ans et 43,7 % chez les 25-29 ans.
L'Institut national de la statistique distingue plusieurs profils parmi ces jeunes. 51 % d'entre eux sont peu ou pas diplômés, un tiers d'entre eux a au mieux le brevet des collèges, les autres ont un CAP, un BEP ou un baccalauréat, et ils habitent chez leurs parents. Ce sont plus souvent de jeunes hommes de 15 à 24 ans.
Près de 21 % de ces NEET ont des diplômes, mais ils sont "en difficulté d’insertion au marché du travail", tandis qu'un quart sont de jeunes parents, presque exclusivement des jeunes femmes, souvent âgées de 25 à 29 ans, très rarement diplômées du du supérieur, près de deux fois sur trois "isolées".
L'INSEE distingue encore un profil très minoritaire (3,4 % des NEET), celui des "jeunes exclus socialement et professionnellement". Composé à 95 % d’hommes, on y retrouve essentiellement des jeunes ayant des parcours de vie marginaux et dans une moindre mesure des problèmes de santé. Ils vivent majoritairement dans un centre pénitencier (79,3 %). Près des trois quarts d'entre eux sont sans diplôme.
A noter encore que 7 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans bénéficient d’un accompagnement via la Mission locale, que le RSMA (régiment du service militaire adapté) a accueilli 700 jeunes en 2021. L’école de la deuxième chance (E2C) "propose également une offre spécifique aux décrocheurs". Le service civique a "concerné près de 10 000 jeunes depuis 2010 en Guadeloupe". Ces derniers sont engagés volontaires pour l’accomplissement d’une mission d’intérêt général. Le CEJ (contrat engagement jeunes) proposait en 2022 un accompagnement renforcé et une allocation à 2 300 NEET.
La note de l'INSEE ici