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CSE : "profond désarroi" des inspecteurs, "fossé qui se creuse", refus unanime de la suppression de la technologie en 6ème

Paru dans Scolaire le dimanche 29 janvier 2023.

La réunion du Conseil supérieur de l'Education, jeudi 26 janvier, aurait dû être tranquille, seuls deux textes, sur le numérique (voir ToutEduc ici) et sur les modalités de nomination des recteurs, pouvaient éventuellement prêter à débats. Elle a été précédée de "déclarations préalables" alarmantes.

Le SI.EN, le syndicat UNSA des inspecteurs de l'Education nationale, plutôt modéré, tient à faire part au ministre du "profond désarroi" de ceux qu'il représente, désarroi qui "commence dans plusieurs territoires à se muer en colère". "Ils nous disent ne plus trouver (de sens) à leur métier, ne plus le comprendre ou ne plus l'accepter". Son secrétaire général évoque un "malaise profond", "une souffrance diffuse". Leur mission est "l'accompagnement des équipes pédagogiques", "pas d'exercer sur elles un contrôle tatillon" tandis qu' "une priorité chasse l'autre" : "les réformes ou les mesures dont nous devons assurer la promotion plus que la compréhension se traduisent systématiquement par l'urgence de faire remonter des chiffres, aussi flatteurs qu'illusoires". Le SI.EN ne nie pas, "bien au contraire", le bien fondé des formations en constellations, ni le plan Phare, ni la proposition "notre école, faisons la ensemble", ni l'évaluation des écoles, mais "c'est dans un climat de confiance que l'école progresse, pas dans le stress et l'agitation". L'organisation syndicale donne en outre trois exemples de maltraitance des inspecteurs par leur hiérarchie.

La FSU constate que le ministre multiplie "les signes d’une continuité toujours plus forte avec la politique éducative néfaste menée par (son) prédécesseur". Outre "la mise sous tutelle des métiers de l’Éducation nationale", "le resserrement sur les fondamentaux", le pilotage par les évaluations, la fédération dénonce les "1 117 suppressions de postes dans le premier degré et les 481 suppressions dans le second degré qui s’ajoutent aux 8 381 emplois supprimés depuis six ans".

SUD note que "le ministère fixe des objectifs chiffrés pour le cycle 3 : au moins 2h de lecture et d’écriture par jour (soit 8h par semaine, ndlr), alors que les programmes prévoient déjà 10h (...). De même, on peut interroger l’objectif d’écriture de textes de 15 lignes à la fin du CM2 et de 20 lignes à la fin de le 6e, alors que les attendus de fin de cycle du BO de 2020 préconisent de savoir écrire un texte d’une à deux pages." SUD dénonce "une politique éducative qui fait passer les enjeux de communication devant les enjeux pédagogiques réels".

Une intersyndicale réunissant tous les syndicats du public du niveau collège (FSU, UNSA, SNFOLC, SGEN-CFDT, CGT, SNALC, SUD, CFTC, et deux syndicats du privé, FEP-CFDT et SNEC-CFTC) auxquels s'est jointe la FCPE ont dit qu'elles "s’oppos(aient) fermement à la suppression de la technologie en Sixième". Ces organisations rappellent que "cette décision n’a été ni présentée, ni discutée dans aucune instance de dialogue social avec les organisations représentatives". Elles considèrent que "ce sont des logiques budgétaires et de ressources humaines (suppressions d’emplois et pénurie de professeurs de technologie) qui ont guidé cet arbitrage avant même toute considération pédagogique". Elles "demandent au ministre de revenir sans attendre sur son initiative de supprimer la technologie en classe de 6 ème". Dans un voeu distinct, une intersyndicale FO, FSU, CGT, SNALC, SUD, FEP-CFDT, CFTC évoque le "corollaire" de la suppression des postes de technologie, l'intervention de professeurs des écoles dans les collèges, "sur la pause du midi ou le soir donc, ou peut-être le mercredi matin". Les organisations considèrent que "ces annonces constituent une nouvelle attaque contre les statuts" et elles "refusent les suppressions de postes (plus de 2000) prévues par le ministre pour la rentrée 2023".

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