Mixité sociale, dictée, LGBTphobies, technologie : Pap Ndiaye fait plusieurs annonces
Paru dans Scolaire le jeudi 02 février 2023.
Le ministère de l'Education nationale travaille à un "plan extrêmement large" pour améliorer la mixité sociale dans les établissements scolaires, annonce Pap Ndiaye ce 2 février sur France Inter (ici). Il prévoit notamment "un protocole avec le secrétariat général de l'enseignement catholique" et des accords avec les collectivités. Il sera rendu public le 15 mars.
A l'occasion de cet entretien dans la matinale, le ministre de l'Education nationale a reconnu que les enseignant.e.s d'école primaire (il n'a pas précisé s'il pensait plutôt à la maternelle) pouvaient être atteint.e.s de troubles musculo-squelettiques avant d'atteindre les 64 ans et l'âge de la retraite.
Interrogé sur la dictée, il a dit et répété qu'elle n'était qu' "une des modalités de l'écriture", qu'il y en avait bien d'autres comme la rédaction, que l'important était que les élèves écrivent plutôt que de travailler sur des "exercices à trous". Sur chatGPT, "il va falloir intervenir" pour "intégrer cette nouvelle donnée". Mais il n'a pas désigné ce logiciel comme un danger.
Pap Ndiaye a estimé à 72h environ la charge de travail pour les enseignants qui souscriront au pacte, notamment pour des remplacements de courte durée, l'orientation des élèves et, pour les enseignants du 1er degré, l'intervention dans un collège dans le cadre de l'heure de soutien.
Par ailleurs, dans une interview sur le site de Têtu (voir ici), après le suicide du jeune Lucas, harcelé pour son homosexualité, le ministre déclare qu'il veut faire "franchir une étape décisive dans la prise en compte des personnes LGBT+" et qu'il a décidé "de généraliser dans toutes les académies des observatoires des LGBTphobies". Il annonce le lancement, le 17 mai, journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie, d'une "campagne forte de sensibilisation" axée sur l'accueil des élèves LGBT+. Pap Ndiaye juge en outre nécessaire de "faire un effort dans les programmes" et "dans la manière dont les sociabilités scolaires se passent". Il souhaite que "les portes soient grandes ouvertes" aux associations qui font de la sensibilisation sur ces sujets.
A noter encore que, interpellé hier 1er février au Sénat par Monique Marco (Gironde, EELV) sur la suppression de l'enseignement de la technologie en 6ème, le ministre rappelle que cette heure d'enseignement sera consacrée au soutien en français et mathématiques et ajoute : "Nous allons concentrer l'enseignement de technologie sur les classes de 5ème, de 4ème et de 3ème. Dans ce cadre, la discipline de technologie sera confortée (...). Nous devons faire de telle sorte que cette discipline soit revalorisée pour qu'elle puisse susciter des vocations pour le numérique, pour les sciences de l’ingénieur, pour la voie professionnelle, y compris dans l'équilibre fille-garçon. Concernant les professeurs de technologie, leurs situations personnelles seront préservées et ils bénéficieront en vue de l'adaptation des programmes de 5ème, 4ème et 3ème, d’une formation que je souhaite diplômante pour l’année 2023-2024." (la vidéo ici)