Les enseignants de Sciences économiques et sociales victimes de la réforme du lycée GT, estime l'APSES
Paru dans Scolaire le mardi 10 janvier 2023.
Deux enseignants de sciences économiques et sociales sur trois "déclarent que le travail a un effet néfaste sur leur santé", soit deux fois plus que l'ensemble des enseignants, estime l'APSES, leur association, au terme d'une enquête à laquelle ont répondu près de 700 enseignant.es, "soit environ 15 % des collègues, issu.es de 527 établissements différents". L'association en conclut que la réforme du lycée d'enseignement général et technologique a "des conséquences sur la santé et le rapport au travail". Ils sont encore deux sur trois à déclarer "être allé.es travailler tout en pensant qu’ils ou elles auraient dû rester à la maison parce qu’ils ou elles étaient malades, soit 10 points de plus que la moyenne des enseignant.es du second degré dans la dernière enquête de la DARES".
C'est que le nombre d’élèves suivis par chaque enseignant.e "a fortement augmenté". C'est d'ailleurs en SES "que les groupes d’élèves sont les plus chargés" (voir ToutEduc ici). De surcroît, en enseignement de spécialité, "les élèves sont issu.es d’un nombre très élevé de classes différentes", ce qui "diminue la cohérence du groupe" tandis que "le nombre d’heures enseignées en groupes à effectifs réduits a continué à diminuer : plus de la moitié des collègues n’ont aucune heure en groupe à effectif réduit, alors que ce n’était le cas que de 15,7 % des collègues en 2018-2019." Cela constitue également "une dégradation notable des conditions d’enseignement pour les élèves".
L'enquête ici