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Réforme de la formation professionnelle : maintien du front du refus

Paru dans Scolaire le lundi 09 janvier 2023.

L'intersyndicale (CGT, FSU, SNALC, Soldiaires, CNT) exige le retrait du projet de réforme des lycées professionnels, mais note "un premier recul" de Carole Grandjean : "la réforme ne s’appliquera pas à l’ensemble des établissements à la rentrée 2023." Les organisations syndicales estiment que la ministre "tente de l'imposer plus insidieusement par des expérimentations qu'elle généralisera" et que "les préconisations qu'elle doit émettre en février seront basées sur un bilan complètement tronqué de la réforme Blanquer". Elles ajoutent que la ministre déléguée "prône un vaste plan de reconversion des enseignantes et enseignants et le recrutement massif de professeur·es associé·es".

Pour le SNETAA, la ministre veut, à terme, "sortir l’enseignement professionnel de l’École". Le syndicat FO de l'enseignement professionnel a quitté l'intersyndicale, mais ne l'a pas fait "de gaieté de cœur". Il estime que ses homologues se sont reniés alors qu'un préalable à toute discussion avec le ministère avait été posé, la suspension des groupes de travail sur la réforme.

Il publie dans le dernier numéro de son magazine le témoignage de  "Céline, PLP et professeure principale d’une classe de 30 élèves de CAP coiffure", elle est "très inquiète" d'une augmentation des PFMP (périodes de formation en milieu professionnel) : Ses élèves "sont à 80% environ placés dans des salons où seul.e le/la chef.fe d’entreprise travaille" et où "il y a peu de temps consacré à la formation". De plus, les chefs d'entreprise "ont du mal avec cette génération d'élèves qui regardent l'heure pour ne pas faire une minute de plus, ou s'absentent à la moindre douleur ou le moindre reproche, ou encore sont trop sur leur portable... Bref, ils relèvent souvent chez nos jeunes apprenants une grande immaturité pour le monde du travail". De leur côté, les élèves ne perçoivent pas les PFMP "comme un temps de formation car ils ont l’impression de ne rien faire ; pour certains, ils s’y ennuient, pour d’autres, c’est trop contraignant (temps de travail trop long...). Ils se sentent épuisés. Et pour les trois-quarts, ils ne se sentent pas prêts à affronter le monde du travail, qu’ils trouvent routinier (Madame, tous les jours on fait la même chose en salon, plier les serviettes, faire le ménage...), contraignant (Il n’y a plus de vacances, comme à l’école, on a l’impression de passer notre temps au travail) et beaucoup de pression (ils ont conscience qu’on leur demandera de faire du chiffre d’affaires pour être rentables)." L'enseignante commente : "Les entreprises, comme les salons de coiffure, ont du mal à former, éduquer et à gérer nos jeunes lycéens".

ndj

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