Agression d'une AESH en Meurthe-et-Moselle : le SNALC monte au créneau
Paru dans Scolaire le vendredi 03 mars 2023.
“Des AESH, qui gagnent en moyenne 850€ net par mois, ne doivent pas aller travailler la boule au ventre, mettre en danger leur intégrité physique, et même risquer leur vie en exerçant leurs missions“, s'émeut le Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (SNALC) après l'agression d'une accompagnante d'élève(s) en situation de handicap dans un collège de Meurthe-et-Moselle. Le SNALC pointe en conséquence du doigt “les limites d’une inclusion scolaire au rabais, qui place les AESH mais aussi les autres personnels dans des situations invivables et intolérables, face à des enfants ingérables, incontrôlables, violents".
Certains enfants, précise-t-il, relèvent “de par la nature de leur handicap“ de structures spécialisées, pour lesquelles ils ont d’ailleurs souvent des notifications, “mais qui manquent cruellement de places“. C'est pourquoi la question de l’inclusion “doit se traiter au cas par cas, et ce n’est pas à des personnels de l’Éducation nationale maltraités et sous-payés que l’on peut faire porter la responsabilité des dysfonctionnements de la politique défaillante de nos institutions.“
Face à ces violences “loin d’être exceptionnelles“, le syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur appelle à des États Généraux de l’inclusion scolaire où seraient présentes les organisations syndicales représentatives des personnels, ces derniers ayant “jusqu’à présent été exclus de tous les échanges“.