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Plus assez de maths pour les élèves qui font "sciences économiques et sociales" (collectif Maths & sciences)

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 07 février 2023.

Depuis la réforme, les effectifs d'élèves suivant un enseignement de SES (sciences économiques et sociales) sont stables, mais le nombre d’élèves qui y associent les maths chute fortement, en particulier pour les filles, calcule le collectif Maths & Sciences qui souligne que "l’enseignement de SES ne nécessite pas un enseignement avancé de maths", mais qu' "un bagage minimal reste indispensable pour la plupart des formations post-bac dans ces filières". Il constate que le ministère n'a pas encore publié le bilan de la rentrée 2022 et la répartition des lycéens selon les choix d'enseignement de spécialité, alors que les notes d'information sur les rentrées 2019, 2020 et 2021 avaient été publiées avant la fin de l'année.

Avant la réforme, un élève de la série ES faisait 3h de maths en première et 4h ou 5h30 en terminale. Après la réforme, en 2021, un élève suivant la spécialité SES pouvait en 1ère n'avoir aucune heure de mathématiques, ou faire 4h de spécialité. En terminale il pouvait n'en avoir aucune, ou 3, ou 6 ou 9 "en fonction des spécialités et options choisies".

Selon les données disponibles, donc à la rentrée 2021, le nombre d'élèves suivant un enseignement de SES en 1ère augmente, de 127 000 en 2018 à 178 000, mais le nombre d’élèves à profil ES suivant des maths en 1re passe de 127 000 en 2018 à près de 80 000 en 2021.

En terminale en 2019, la série ES réunissait 132 000 élèves, qui suivaient obligatoirement un enseignement de mathématiques, 68 000 suivant même un enseignement supplémentaire de mathématiques et en faisaient donc 5h30 par semaine. En 2021, ils étaient quelque 134 000 à suivre en terminale l'enseignement de spécialité SES, dont 44 000 faisaient des maths, 25 000 en faisant 6 ou 9 h.

Le collectif ajoute que, avant la réforme, les 77 800 filles de la série ES faisaient obligatoirement des mathématiques, elles ne sont plus que 42 000 à en faire après la réforme. Pour les garçons, ils sont passés de 50 000 à 37 000. En terminale, le nombre de filles suivant 6 ou 9h de mathématiques est encore plus faible, 12 000 (13 000 pour les garçons), alors qu'elles étaient 42 000 à en faire 5h30.

De plus, commente le collectif, "depuis la réforme il n’existe plus de programme de maths adapté aux profils ES" et "l’affichage élitiste des maths dès la 1re accentue la dimension genrée des choix". Plus globalement, "un élève qui aurait eu auparavant 3h puis 4h ou 5h30 de maths ne pourra pas conserver un niveau équivalent avec seulement 1h30 en 1re puis éventuellement 3h d’option en terminale", ce qui compromet ses chances de réussite dans "de nombreuses formations" de l'enseignement supérieur, une difficulté qui va affecter principalement les filles.

Le site du collectif ici

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